Ne fais confiance à personne

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Date de parution 7 août 2017 | Archivage 25 sept. 2017

Résumé

Il y a pire que de tuer quelqu’un : ne pas savoir si on l’a tué.


Les auteurs de thrillers ne sont pas des personnes très fréquentables. Ils jouent du plaisir que nous avons à lire des histoires abominables, de notre appétit pour des énigmes qui le plus souvent baignent dans le sang. Ils peuvent parfois donner des idées. Eux-mêmes, à force d’élaborer des crimes presque parfaits, ne sont pas à l’abri d’aller tester leurs fictions dans la réalité. 

Prenez par exemple Jerry Grey, ce célèbre romancier, qui ne sait plus très bien aujourd’hui où il en est. À force d’inventer des meurtres plus ingénieux les uns que les autres, n’aurait-il pas fini par succomber à la tentation de passer à l'acte ? Dans cette institution où on le traite pour un alzheimer précoce, Jerry réalise que la trame de son existence comporte quelques inquiétants trous noirs. Est-ce dans ses moments de lucidité ou dans ses moments de démence qu’il est persuadé d’avoir commis des crimes ? Quand la police commence à soupçonner les histoires de Jerry d’être inspirées de faits réels, l’étau commence à se resserrer. Mais, comme à son habitude, la vérité se révèlera bien différente et bien plus effroyable que ce que tous ont pu imaginer !


Entre Shutter Island (Dennis Lehane) et Un employé modèle, Paul Cleave signe sans conteste avec Ne fais confiance à personne son chef d’œuvre.


Il y a pire que de tuer quelqu’un : ne pas savoir si on l’a tué.


Les auteurs de thrillers ne sont pas des personnes très fréquentables. Ils jouent du plaisir que nous...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782355846403
PRIX 14,99 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Tout d'abord merci aux éditions Sonatine qui m'ont permis de lire ce roman de Paul Cleave, auteur que je suis depuis le début.
Ici le personnage principal est Jerry Grey qui sous le pseudonyme de Henry Cutter est un romancier de policiers à succès. Echappé de sa maison de retraite, nous le découvrons dans le commissariat de police où il avoue le meurtre de Susan. Mais Susan est un personnage de son premier roman. A-t-il vraiment tué Susan ou atteint par la maladie d'Alzheimer confond il fiction et réalité ?
Les chapitres alternent entre passé sous la forme d'un journal et présent.
Une fois compris ce mécanisme d'alternance passé-préset, le lecteur ne se pose qu'une question, saura-t'on jamais la vérité ?

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Grande amatrice des romans Sonatine, je découvre Paul Cleave à travers ce roman. Le démarrage est un peu long selon mon goût. J'ai failli abandonner la lecture mais on m'avait tellement recommandé cet auteur que j'ai persévéré. Au bout d'une centaine de pages, j'ai vraiment été emballée par l'histoire. J'ai atteint ce moment où l'on comprend que ce qui est écrit est une image de surface et que ce qui se trame est énorme.
A partir de là, j'avais hâte de reprendre mon roman afin de savoir si Jerry, ou futur Jerry allait nous dévoiler ses secrets, ou si Docteur A (son Alzheimer) allait avoir le dessus et l'empêcher de déméler le vrai du faux.
On jongle entre fiction et réalité. La fiction écrite par cet anciens auteur de thriller, la réalité tronquée par sa démence liée à sa maladie. On prend obligatoirement parti pour Jerry. Il est tellement touchant.
Et le dénouement est... wouahou!

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Un roman policier qui fonctionne parfaitement. Pas de sang et d'horreur à tort et à travers mais un vrai suspens avec de nombreux rebondissements. Et même si vous pensez avoir trouvé  qui était le coupable, l'auteur tout au long de son roman réussit à vous faire douter. C'est pour moi la vraie force de ce livre.

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Tout démarre dans ce qui ressemble à une salle d’interrogatoire. Jerry Grey auteur de romans policiers, est en face d’un policier et d’une jeune femme. Il est en train de passer aux aveux, de son premier meurtre commis trente ans plus tôt, d’une certaine Suzan.
Jerry aimerait bien se retrouver seul avec la jeune femme, mais Jerry ne se souvient pas qu’elle est sa fille, Eva. Il ne se souvient pas que Suzan est un personnage de l’un de ses romans. Il ne se souvient pas non plus qu’il est atteint d’Alzheimer.

Et si Jerry se cachait derrière cette maladie pour tous les crimes qu'il a décrit dans ses livres et commis ? Ou si c’était les autres qui profitaient de sa vulnérabilité pour lui faire porter le chapeau ?

Tout le monde lui affirme que Suzan est le fruit de son imagination mais Jerry sait qu’il y a une part de vérité. Mais comment démêler le vrai du faux quand personne ne le prend au sérieux ? Malgré ses périodes de vides et de lucidité, Jerry veut en avoir le cœur net…

Paul Cleave est définitivement un auteur à part. Avec ce nouveau roman, il met un cran au-dessus. Il nous trouble, nous embrouille. Et pas de raison que Jerry soit le seul à perdre la boule, préparez-vous à vous aussi perdre quelques neurones.
Les fans de la première heure risquent d’être quelque peu déroutés par la construction de ce one shot, par le style assez particulier de ce thriller. Thriller certes, mais psychologique, car l’auteur nous fait suivre la quête de vérité d’un malade atteint de la maladie d’Alzheimer.

Ca démarre fort puis on passe les 100 premières pages à faire connaissance avec Jerry. Le Jerry d’avant, le mari amoureux de Sandra, son épouse. Puis lorsqu’il apprend sa maladie et s’enfonce lentement dans celle-ci.
D’où la possibilité pour certains de ressentir une certaine lenteur à démarrer avec ces premières pages.

Le roman est mené tour à tour par Jerry et Henry, son alter ego littéraire. On passe du présent au passé, entre les périodes de trous noirs, de lucidité, de confusion, de vérité et de paranoïa.

On est touchés, émus dans la façon dont l’auteur décrit la maladie avec un grand réalisme. A se demander si lui-même ne s’est pas inspiré de plusieurs cas de malades. Quoi qu’il en soit, vous pouvez compter sur Paul Cleave pour désamorcer la gravité du sujet avec son humour, toujours aussi noir et grinçant.

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« Pour bien écrire, il faut parler de ce qu’on connaît ». Ce postulat de Paul Cleave, Jerry Grey l’applique avec maestria durant les 12 livres qu’il a commis sous le pseudo d’Henry Cutter. Mais Jerry a un léger souci. Victime d’Alzheimer à 49 ans, il mélange fiction dans la réalité. Sa maladie prend le dessus sur lui. Alors quand on parle de morts autour de lui, est-ce vrai ou non ? On n’en dit pas plus, car c’est déjà beaucoup.
A travers le cerveau troué de Jerry, Paul Cleave livre avec Ne Fais Confiance à Personne, un thriller extraordinaire. Une fois n’est pas coutume parlons d’abord du style. Le style supporte l’intrigue. Bourrée d’humour noir, un poil désabusée, la narration est particulière. L’écriture est addictive, faite de chapitres courts, écrite à la troisième personne, oscillant sans arrêt entre son double personnage (un coup le narrateur, un coup la plume de Henry). Il se parle à lui, il me parle. L’auteur soumet son lecteur à une pression incroyable. Certains pourraient noter un départ un peu lent. Non, il me plonge gentiment dans le puzzle que devient le cerveau de Jerry. Pas de bol, Jerry perd des pièces. Ce roman est d’une grande fluidité qui contraste forcément avec la spirale dans laquelle je m’enfonce avec le personnage. Son journal de bord devient une boussole - pour Jerry mais aussi pour moi.
L’intrigue est aussi surprenante que le thème. En une plongée au plus profond de la maladie d’Alzheimer, la confusion du héros devient celle du lecteur. Entre les périodes de lucidité, d'oublis, d'absence, il revient à nous, de démêler l’écheveau, entre les perceptions d’Henry et les convictions de Jerry. Chaque page remet mes certitudes en cause. Je plonge avec lui dans un épais brouillard. Comme lui, j’égare mes repères. Je nage en plein doute. Au fil des pages le côté jubilatoire se gomme et fait place à un réel sentiment d’inquiétude. Je m’évanouis. Au début, je me suis laissé porter. Je ne présente aucun trouble de la mémoire (Stade 1). Puis comme le héros, je m’accroche aux brides. J’ai l’impression d’avoir des trous de mémoire (stade 2), je suis avec lui quand il a des difficultés à se souvenir du nom de personnes (stade 3) et quand il oubli de son propre passé (stade 4), je commence à paniquer. Cleave se joue de moi à travers son héros. Mon raisonnement est troublé. Pourtant j’avance avec Jerry/Henry dans sa quête désespérée et son cerveau en ruine.
L’intrigue est le média parfait pour poser une réflexion sur l’auteur et sa personnalité. Comment faire confiance à l’auteur (lequel ? Cleave, Jerry ou Henry) quand la mémoire fait défaut ? Sans réelle mémoire comment se souvenir, comment juger de ce qui est vrai ? Jerry fugue de sa maison de santé. Soit. Une réelle empathie s’est installée avec le héros. Mais à chacune de ses évasions en ville, une jeune femme meurt assassinée. Le lecteur se pose sans cesse des questions. Victime ou bourreau ? Fiction réécrite par un cerveau malade ou réalité oblitérée ? L’une s’enchevêtre dans l’autre sans que le héros parvienne à les identifier. Au fur et à mesure qu’il parcourt ce thriller, le lecteur additionne les questions. Où la maladie s’arrêtera-t-elle ? On connait la réponse. Mais les personnages qui gravitent autour de lui sont-ils là pour l’aider ou y a-t-il un secret plus sombre ? De quoi Jerry/Henry va-t-il se souvenir au fil des pages de son carnet ?
Ça y est. Le lecteur est frappé par un des symptômes évidents de la maladie. Il a une tendance à errer ou à se perdre. Pour moi, c’est déjà trop tard. La grande balade paranoïaque est devenue addictive. J’ai compris le parallèle avec Shutter Island - un effet de prisme qui découpe la projection entre l’auteur, le héros et son lecteur. En un battement d’aile, je passe des périodes de “normalité’ à celles remplies de confusion de Jerry. En d’autres termes, Paul Cleave se joue du lecteur que je suis en prenant le parti de se questionner sur la place de l’écrivain, et plus spécialement de celle de l’auteur de thrillers. Le parallèle avec un malade souffrant d’Alzeimer est tentant. A travers les modifications de la personnalité et celles du comportement qu’il couche sur le papier, l’auteur lui-même n’est-il pas sur une pente fatale ? Jusqu’où peut-il se jouer de l’autre, du lecteur ? Comment, quand il s’agit de meurtres et d’abominations, une telle idée peut-elle germer dans un esprit sain ? Quand Jerry/Henry écrit pour lui-même, pour se souvenir, cela est-il vraiment une fantaisie ?
Ce thriller est machiavélique, et exceptionnel. C’est un pur délice. À ce stade, je suis encore capable d’interagir avec mon entourage, d’avoir une conversation non décousue. Mais, chut, Ne Fais Confiance à Personne et surtout pas à Paul Cleave.

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