Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour

Dernier avis lecture :
"Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour" de Vanessa Caffin.

Alice mène une vie qu’on pourrait croire ordinaire. Traductrice littéraire, elle tente depuis plusieurs mois de mettre un point final à son manuscrit pour le rendre à son éditeur – sans grand succès. Jusqu’à ce jour où son destin bascule. Au départ, rien de plus qu’une de ces vieilles boîtes à chaussures dans lesquelles on entrepose nos souvenirs, cartes postales ou photos. Alice y redécouvre toute la correspondance de son adolescence. Un bouleversement inattendu car Alice ne se rappelle rien. Absolument rien. Ni de Florence et Marianne, ses meilleures amies de l’époque (en déduit Alice des lettres passionnées qu’elles échangeaient) – ni de son premier amour.
Alice est déterminée à reconstruire le puzzle de son passé. Mais la vérité ne se laisse pas facilement déterrer : Florence s’est suicidée quelques années auparavant, Marianne aussi. Dans les plis de leurs lettres d’adieu, les deux amies d’enfance ont toutes deux laissé une fleur séchée, une Pensée. C’est la fleur préférée d’Alice… Serait-elle, elle aussi, en danger ? Au fur et à mesure que les secrets de sa jeunesse refont surface, Alice comprend qu’elle ne peut se fier à personne – pas même à sa propre mémoire.
Dans une veine qui rappelle Michel Bussi ou Joël Dicker, Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour est un roman captivant où les destins des personnages (complexes et attachants) s’entremêlent jusqu’au rebondissement final. Où comment se connaître soi-même se révèle la plus fascinante des enquêtes…

J'ai véritablement été happée par ce récit ou l'écriture est fluide et qui m'a fait repensé à ma propre adolescence et les souvenirs qui vont avec.
Les personnes qui nous ont marquées et celles qu'on a oubliées.
Une simple recherche d'amis d'enfance se transforme en véritable enquête policière.
C'est fou comme le cerveau peut se mettre en Off quand il s'agit de s'auto protéger. Parfois c'est bénéfique pour réussir à se construire malgré tout, cependant, les souvenirs les plus forts finissent toujours par remonter à la surface, qu'on le veuille ou non...
J'ai vraiment dévoré ce livre, et le dénouement est juste percutant.
Merci à NetGalley France pour cette découverte.

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💬 ⭐⭐⭐⭐/5

Alice, née en 1976, traductrice (les points communs s’arrêtent ici, Dieu merci !), conjugue le présent au passé décomposé, dans l’espoir d’un futur simple…

✉ Après avoir découvert, par hasard, des lettres gardées dans une vieille boîte à chaussures, elle se rend compte qu’elle est incapable d’associer un visage au nom des expéditeurs de ces lettres, qui étaient pourtant ses amis au lycée, et qu’elle a par ailleurs oublié 3 années de son adolescence. Qu’on oublie où l’on a laissé ses clés, le nom du voisin, ce qu’on a mangé il y a deux jours, certes, mais faire table rase sur tout un pan de son passé ?

✉ Alice nous entraîne dans sa quête quelque peu identitaire, bien décidée à trouver des réponses à son amnésie partielle et, peut-être, une explication à ses migraines carabinées. En fouillant dans le passé, elle apprend alors que deux de ses amies d’enfance se sont suicidées à des années d’intervalle, mais que, dans les deux cas, un mot lapidaire et haineux, accompagné d’une pensée, a été retrouvé à leurs pieds.

✉ Lorsqu’elle découvre chez elle un mot du même genre ainsi qu’une pensée, sa fleur préférée mais aussi celle de sa mère, partie il y a plus de vingt ans et avec laquelle elle entretenait une relation conflictuelle, Alice n’a plus aucun doute : ses amies ont forcément été assassinées par une personne de son entourage.

La plume de l’auteur regorge de comparaisons et de métaphores (comme j’aime), et nous arrime à l’angoisse croissante de la protagoniste, qui nous emporte avec elle dans les méandres de ses souvenirs épars, étayés par des extraits de son journal intime – qui nous transporte dans les années 90 (que de souvenirs ! sauf pour elle… oups !). Le fait que l’enquête menée nous soit contée à la première personne participe à la montée de l’angoisse que ressent le personnage au fur et à mesure que la lumière se fait sur son passé. Toutefois, j’ai trouvé le dénouement un peu trop abrupt… Mais, en y réfléchissant bien, quoi de plus normal puisque la vérité lui (nous) tombe dessus ?

➡ Date de parution : 24 mars 2023

Alice approche la cinquantaine, elle est traductrice, célibataire et très solitaire. Un soir qu’elle revisite en compagnie d’un ami psychiatre, ses souvenirs stockés dans une boîte à chaussures, elle s’apperçoit que sa mémoire a effacé tout un pan de sa jeunesse. Elle a tout oublié de ses amies Marianne et Florence, ainsi que de son premier amour.
Alice va alors partir à la recherche de ses souvenirs, loin de s’imaginer jusqu’où cela va la mener!
J’ai été complètement embarquée, vous l’aurez compris, vous allez plonger dans l’abîme… vous allez tourner les pages et soupçonner tous les protagonistes! Vous allez accompagner Alice dans toutes se recherches et trembler pour elle du début à la fin… et quelle fin!!!
Coup de 🖤pour moi!!! Une très belle découverte car je ne connaissais pas Vanessa Caffin

#Lesheuresdelanuitnerattrapentpascellesdujour #NetGalleyFrance
Encore merci à NetGalley France et aux Editions de La Martinière de m'avoir permis de lire ce livre.
Un très bon thriller psychologique, de ceux qui vous donnent une grande claque lors du dénouement et que vous ne savez pas quoi répondre lorsqu'on vous demande si vous avez aimé.
Un style fluide, une écriture précise et bien rythmée.
Des personnages très bien composés.
Un histoire très particulière, celle d'Alice qui en retrouvant une boite pleine de lettres de ses amis d'enfance, se rend compte que sa mémoire a gommé ces 3 amis : Marianne, Florence et Simon. Que leur est-il arrivé, comment les retrouver, pour retrouver la mémoire. En retrouvant la mémoire que va-t-elle retrouver d'autre?
Les souvenirs les plus dangereux ne sont pas ceux qui restent, mais ceux qu'on oublie. Que cache une mémoire sélective, qui protège-t-elle vraiment?
Une lecture que j'ai appréciée, qui m'a bousculée, qui m'a même mise mal à l 'aise., un roman psychologique très fort.

Alice, qui approche la cinquantaine, retrouve chez elle une vieille boîte dans laquelle elle a conservé des lettres qu'elle échangeait avec ses amies quand elle était ado. Dans un premier temps, elle est émue par cette correspondance enflammée qu'on peut entretenir quand on a cet âge. Mais après coup, elle est surprise. ces deux jeunes filles, Marianne et Florence, qui semblent être ses plus proches amies, elle n'en conserve pas de souvenir...
Elle sent qu'il y a une blessure qui l'a poussé à tout effacer de sa mémoire. Elle va alors chercher ses deux anciennes amies pour essayer d'avoir des réponses. Mais ce qu'elle découvre la plonge dans l'horreur. Plus elle se rapproche de la vérité, plus son corps semble vouloir l'en éloigner....Le lecteur plonge avec Alice dans une paranoïa...le père, la mère, tout semble suspect, tout résonne...et il y a ce passé qui semble si près et si loin à la fois.
Dès les premières pages, la tension est telle qu'il est difficile de lâcher le livre....Et c'est comme ça jusqu'à la dernière page...Mais je ne suis pas sûre après une première lecture d'avoir bien compris la fin...je me suis tellement laissé entraîner par la descente d'Alice que je n'ai peut être pas vu tous les indices....
Je vais relire ces dernières pages à froid...En tout cas, j'ai beaucoup beaucoup apprécié cette lecture !

Avec "Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour", Vanessa Caffin nous emmène sur le chemin de la mémoire. On suit Alice dans les méandres de son passé. On fouille, on cherche, on a des flashs. On ressent ce besoin de comprendre, et d'avancer dans la vie mais comment faire avec ce vide laissé dans le passé?
L'intrigue est prenante et on ne lâche plus le livre. Les hypothèses fusent. Un roman qui nous fait passer un excellent moment, très plaisant!
Merci à NetGalley et aux editions La Martinière de m'avoir fait découvrir Vanessa Caffin.

Voici l’histoire d’Alice, une traductrice, qui vit seule à Paris. D’un naturel plutôt solitaire, elle n’a que peu de vie sociale, hormis son meilleur ami, Marc, qui vient la voir assez souvent, et son père, à qui elle rend visite tous les dimanches. Une vie somme toute très ordinaire, jusqu’au jour où Alice retrouve dans une boîte des lettres échangées avec ces 3 amis du lycée.
Or, problème. Alice n’a aucun souvenir d’eux. Suite à un curieux message dans l’une de ces lettres, elle décide de mener son enquête pour connaître le fin mot de l’histoire et surtout pourquoi sa mémoire a occulté cette partie de son passé. De fil en aiguille, elle retrouve la trace des Florence et Marianne. Mais voilà, toutes deux ont décédées de manière assez similaire et ont laissé un mot très succinct et rempli de haine.
Il n’en faut pas plus pour qu’Alice sente du danger autour d’elle. C’est comme si à travers ces morts, on cherchait à lui nuire indirectement. Car pour elle, seule une personne proche d’elle aurait pu faire ça. Elle a bien sûr son idée, mais c’est impossible. Sa mère est partie depuis longtemps, sans jamais plus donner de signe de vie.
C’est un excellent thriller psychologique, très bien mené. L’écriture et l’intrigue est tellement intense et présente, qu’’il est difficile de le lâcher avant la fin. Je l’ai littéralement dévoré, et pourtant je ne suis pas une grande fan de ce genre d’ouvrage. Superbe travail de l’auteur, qui à travers ses mots, nous montre comment la mémoire peut nous jouer des tours et mettre en sourdine ce qui fait mal, pour nous protéger.

Haletant jusqu'au bout car à aucun moment on ne devine réellement la fin.Le suspense est total.Violentée ,enfant,par sa propre mère, le personnage principal remonte la trace d'elle même à travers la quête de,ses amis.
Éprouvée dans sa chair,elle ne comprend pas ce qui se passe autour d'elle depuis tant d'années et dans sa propre famille .
Ne dévoilons pas cette quête et surtout la fin.Il faut lire le livre pour s'imprégner de cette divagation et des dégâts faits sur une enfant tourmentée.

En retrouvant une boîte à chaussures dans laquelle sont conservées de vielles lettres, Alice replonge dans un passé qu'elle a complètement oublié. Ces lettres sont des échanges d'adolescentes entre elle et ses deux amies, Marianne et Florence, et son petit ami de l'époque, Simon. Touchée par les mots et par cette amitié, Alice se demande pourquoi elle n'en a aucun souvenir.
Au fur et à mesure de sa lecture, Alice en apprend un peu plus sur leur amitié, les moments passés ensemble et sur la cassure.
Que s'est-il passé entre elles? Quel événement a bien pu tout faire oublier à Alice?
Alice va se mettre en quête de ses deux amies et découvre une réalité qui dépasse tout ce qu'elle a imaginé. La vérité se dévoile et son esprit s'embrouille, le lecteur plonge dans l'horreur, l'atmosphère s'assombrit et la folie règne. L’entourage d'Alice semble lui cacher quelque chose et son passé ne paraît pas être celui dont elle a le souvenir. Est-il possible qu'Alice ait été une autre?

Le passé d'Alice se dévoile doucement, la tension monte et il est difficile de se détacher du récit. La descente aux enfers est si subtile et tellement paranoïaque que cette lecture devient d'un coup passionnante. Quand les souvenirs se rappelle à vous, la réalité risque de ne pas être reluisante.

Nous sommes en 2020, à Paris. Alice, traductrice littéraire, 45 ans, retrouve dans une boîte à chaussures, les lettres que lui écrivaient ses deux meilleures amies, Marianne et Florence ainsi que son premier amour, Simon, alors qu'elle avait 15 ans. Elle n'a plus de souvenir de cette période et ne sait pas pourquoi ils n'ont pas gardé contact. Elle décide de renouer avec eux et part à leur recherche. Elle découvre que Marianne s'est suicidée à 24 ans en laissant 3 lignes haineuses et une pensée, exactement comme Florence qui s'est tuée à 35 ans. Alice est persuadée qu'elles ont été assassinées et décide de chercher la vérité mais que va-t-elle découvrir et sera-telle en mesure de la supporter?
Voilà un excellent thriller psychologique comme je n'en avais pas lu depuis longtemps, qu'il est difficile de lâcher pour vaquer aux occupations quotidiennes. L'auteure alterne les chapitres consacrés aux découvertes d'Alice de plus en plus angoissantes avec ceux où elle se remémore ses souvenirs d'adolescente, battue et violentée par sa mère Adèle, qui ne supportait pas d'être une tragédienne ratée et qui abandonnera sa famille alors qu'Alice avait 18 ans. Elle nous fait sombrer avec Alice, nous perd dans un labyrinthe de questions, laisse les apparences nous tromper jusqu'à un final percutant qui m'a complètement scotchée. J'ai d'ailleurs dû relire les dernières pages pour être sûre d'avoir compris puis les indices semés par Vanessa Caffin me sont revenus en mémoire et ont trouvé leur pertinence à la toute fin.
L'écriture est très fluide, l'intrigue est rythmée, la tension monte au fur et à mesure qu'Alice se rapproche de la terrible vérité. J'ai été complètement happée par ce roman diaboliquement bien construit.

LES HEURES DE LA NUIT NE RATTRAPENT JAMAIS CELLES DU JOURS

Comment une boîte à souvenirs au fond d’un placard couplé d’une phrase peuvent tout remettre en question.

Qui n’a pas gardé de lettres et de souvenirs de ses années lycées, les premières sorties, les premiers emois qu’on raconte en griffonnant sur notre lit dans notre journal intime avec la musique en arrière plan.
Ces courriers , ce journal qui permet de déverser notre colère du monde entier, de nos engueulades avec nos parents, de nos amitiés... Alice, elle ne se souvient de rien. Un black-out total.
Elle se met à se poser des questions, à rechercher des réponses car malheureusement dans sa vie actuelle elle n’est pas heureuse non plus. Nous allons suivre sa quête et son histoire et pour cela nous allons retourner à ses années lycées.

C’est un livre qui traite de la mémoire, du pouvoir du cerveau pour faire reset pour protéger la personne en cas de traumatisme important.
C’est un vrai thriller psychologique ou on sent la pression montée lentement.

Ça parle des relations familiales qui sont complexes et ambivalents. Parfois on pense prendre la meilleure solution et on se trompe. La santé mental est traitée.

C’est un roman bien écrit avec un sujet intéressant, fluide. Malheureusement mon avis est ambivalent également car je suis sortie totalement de ma zone de confort sans forcément y être préparée et 🤷‍♀️.

Si vous aimez les romans psychologiques ou la tension monte lentement, allez-y les yeux fermés.

Merci à @netgalleyfrance et aux @lamartiniere.litterature de m’avoir permis de découvrir ce roman en avant première

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Une découverte d'une plume et d'un style très accrocheurs. L'histoire est construite de façon juste et on est happé par l'intrigue. C'est un livre addictif !

Alice mène une vie un peu bancale entre son métier de traductrice, de femme qui se perd dans la nuit et se laisse entraîner, son mal de tête persistant tend à guider un peu trop son quotidien, sortir pour oublier, sortir pour vivre et s'oublier un moment...

Mais un fait étonnant s'impose à nous celle de sa mémoire qui divague et qui fait ressortir son besoin de se replonger dans la jeunesse, ou elle avait des amies, et même un amoureux...

Mais à vouloir se rappeler le passé, que risque-t-elle de découvrir ou plutôt de déterrer ?

Le début m'a semblé un peu lent et long à se mettre en place puis une fois le coup lancé rien ne s'arrête...

Des suicides et pas des moindres... Ses propres amies !

Je me suis prise de plaisir à imaginer toute sorte de scénario bien que le premier aurait été le bon !

J'ai même soupçonné l'insoupçonnable ! Pauvre de lui !

L'ascension vers la vérité est lente mais délicieuse !

L'auteure nous fait peur et nous retourne un peu la tête !
La délivrance est fatale et je crois même que seulement à quelques pages de la fin, j'ai réussi à mettre le doigt réellement dessus !

J'ai adoré! J'ai pris un plaisir à le découvrir!! Merci!!

C’est un roman pour adultes que je viens de finir et que je présente aujourd’hui et on peut dire qu’il m’aura bien fait tourner en bourrique jusqu’à la fin !

Tout commence avec Alice, la quarantaine, célibataire et un peu paumée professionnellement, qui découvre dans une vieille boîte à chaussures les correspondances qu’elle échangeait avec ses amies lycéennes. Le seul problème, c’est qu’elle n’a aucun souvenir de ces amies en question…
Elle décide alors de partir à la recherche de ce passé oublié et elle va découvrir pas mal de choses… (mais chut, je n’en dirai pas plus ! 🤫).
On navigue dans ce roman entre la Alice de 40 ans et la lycéenne qui retranscrivait ce qu’elle vivait à l’époque dans un journal intime.
Un livre à rebondissements jusqu’à la fin que je conseille si vous aimez les intrigues psychologiques !

Alice est traductrice, elle mène une vie tranquille. En fouillant dans une boîte avec de vieilles lettres, elle réalise qu'elle a oublié une partie de sa vie... elle ne se souvient plus de ses meilleures amies...
Commence alors pour elle une sorte de jeu de piste, d'enquête pour retrouver son passé, s'y reconnecter. Mais rien n'est facile et elle prend peur quand elle découvre que ses amies se sont suicidées...
Quels secrets aurait -elle oublié?

Ce livre est si bien écrit que l'on ne peut le quitter. Nous vivons la peur et la curiosité d'Alice au jour le jour...
Ses découvertes qui compliquent encore plus l'intrigue...

J'ai beaucoup aimé. L'auteur a une plume qui rend la lecture addictive et passionnante.

Merci pour cette belle découverte

"Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour" est un thriller psychologique très réussi de l'autrice Vanessa Caffin que l'on peut comparer à Ruth Rendell. Le titre énigmatique est issu d'une phrase extraite du roman qui révèle tout son sens au dénouement de l'intrigue : "Mon inconscient est un monstre qui se nourrit du sordide et de mes peurs ; et c'est sans doute la raison pour laquelle, chez moi, les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour."

En se replongeant dans ses années lycées, Alice passe de l'autre côté du miroir en découvrant, telle une boite de Pandore, une boite à chaussures qu'elle n'aurait jamais dû ouvrir. Elle contient son journal intime et des lettres que ses amies, Florence et Marianne, lui ont adressées à 15 ans,

Pour Alice, c'est le trou noir : elle ne garde aucun souvenir de ses deux amies, ni de son premier amour, Simon. L'une des dernières lettres envoyées par Marianne se termine par ces mots glaçants : "Florence dit que tu es un monstre, qu'elle t'as vue faire, elle jure qu'elle a entendue les cris. Je ne veux pas la croire."

Trente ans après, Alice questionne son père sur cette époque du passé qu'elle a occultée, mais il reste complètement mutique. Sa mère, Adèle, a disparue mystérieusement quand elle avait 18 ans tandis que sa sœur ainée, Laura, est partie aux États-Unis la même année, sans lui donner la moindre nouvelle depuis cette date. Elle décide alors de partir à la recherche de ses trois amis de lycée lorsqu'elle découvre un cadavre dans le placard : Marianne s'est pendue il y a 23 ans ...

La structure narrative est très bien maitrisée : le journal intime d'Alice et les lettres de ses amis mettent en lumière de nombreux flashbacks de 1989 à 1992. Ces années de lycée permettent de dévoiler peu à peu ce secret de famille inavouable, ce qui permet de préserver le suspense jusqu'au dénouement très percutant.

L'atmosphère de ce huis-clos étouffant tient le lecteur en haleine tout au long du récit de manière efficace. Le portrait psychologique d' Alice est très bien détaillé, ce qui permet de comprendre toute la complexité de sa personnalité. Le style fluide et la prose poétique de l'autrice rendent la lecture très agréable.