Céleste « Bien sûr, monsieur Proust »

Première partie

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Date de parution 15 juin 2022 | Archivage 18 juil. 2022

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Résumé

À l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, ce diptyque, signé Chloé Cruchaudet, repose sur une structure en miroir et s’intéresse au lien qui unit Céleste Albaret et l’écrivain de génie.

Grâce à de multiples sources, Chloé Cruchaudet tisse le portrait dévoué et passionné de Céleste Albaret, gouvernante et parfois secrétaire de Marcel Proust jusqu’à sa mort, en 1922. Elle révèle leur lien, l’écrivain sous toutes ses aspérités, l’atmosphère d’une époque et les dessous de la construction d’une fiction. Monde réel et monde fantomatique s’entremêlent pour nourrir ce sublime diptyque.


À l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, ce diptyque, signé Chloé Cruchaudet, repose sur une structure en miroir et s’intéresse au lien qui unit Céleste Albaret et l’écrivain de génie.

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Formats disponibles

FORMAT GF cartonné
ISBN 9782302095700
PRIX 18,95 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (PDF)

Chroniques partagées sur la page du titre

Chloé Cruchaudet est pour moi une valeur sûre du monde de la BD. Elle nous offre ici un premier tome autour de Céleste, la bonne du grand Marcel Proust. Ainsi, le scénario nous décrit comment Céleste et Marcel se sont rencontrés, comment elle a pris sa place dans la vie de l'auteur et comment elle a travaillé à ses côtés.
La BD s'attarde sur la relation qui se tisse lentement mais également sur l'abnégation de Céleste qui doit supporter les caprices de Monsieur Proust.
J'ai énormément apprécié ce récit qui est accompagné par les sublimes illustrations de Chloé Cruchaudet. Cette dernière nous offre encore une fois des planches à nous couper le souffle. Le style de l'illustratrice se déploie dans des tons de verts. Des traits fins constituent les personnages , les rendant vaporeux presque oniriques.
Un vrai coup de ❤.

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Un joli graphisme pour une histoire autour d'un célèbre auteur. La gouvernante de Marcel Proust qui le raconte à des curieux. Un portrait surprenant de l'auteur hypocondriaque. Son petit grain de folie et ses tocs nous apparaissent. Toute la complexitude d'un auteur complexe en toute simplicité. Suite au tome 2.

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Quelle merveille que ce premier tome du nouveau diptyque de Chloé Cruchaudet consacré à Céleste Albaret, domestique de Marcel Proust. Céleste, qui ne sait pas grand-chose des tâches domestiques, est engagée par l’écrivain Marcel Proust à l’aube de la publication de Du côté de chez Swann. La jeune femme commence par livrer des exemplaires du roman dans les beaux quartiers de Paris. Peu à peu, elle se voit confier de nouvelles tâches et sympathise avec l’excentrique romancier, tout en se pliant à son mode de vie particulier.

Ce premier tome est passionnant et sublime. Chloé Cruchaudet nous envoûte avec des doubles pages féeriques et nous séduit avec ces deux personnages si éloignés qui trouvent pourtant une alchimie évidente. Céleste devient plus qu’une domestique, très vite elle sert de secrétaire officielle à Proust, puis d’auxiliaire littéraire. La voilà en voyage au bord de la mer avec Proust et Colette, la voilà triant les paperolles de ses manuscrits.

Mais Céleste a du caractère et lorsqu’elle sent que sa place est décriée elle fait un choix inattendu, qui annonce un second tome tout aussi prometteur.

Cet album m’a donné envie de lire Proust alors que je n’ai jamais pu aller au-delà de 50 pages de Du côté de chez Swann. Ce qui est dit de son œuvre, de son éditeur, de sa mécanique créatrice, tout est captivant et donne vraiment envie d’en savoir plus sur le personnage. Les décors du Paris des années 1910, les costumes, les intérieurs bourgeois, tout est restitué avec beaucoup de talent grâce à un lavis aux tons bleutés, rosés, orangés et verts. Coup de cœur !

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Belle découverte, j'ai appris des choses sur la vie du célèbre écrivain Gaspard Proust, fan du dessin mais une histoire un poile trop courte pour moi !!!

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Quelle merveille cette BD, j'ai adoré. Les personnages sont attachants, Céleste si innocente s'occupe de Monsieur Proust un homme très fragile et très exigent. Elle le fait avec beaucoup de gentillesse et de douceur...

Les graphismes sont juste fantastiques, leurs couleurs sont douces et dans des camaïeux si bien accordés qu' ils racontent une autre histoire en même temps que les personnages vivent la leur. Ils nous emportent dans une ambiance, une sorte de flottement, de monde au dessus de ce qui se passe dans la réalité des personnages. Peut être sommes nous dans la tête de Monsieur Proust ?
Et c'est justement cette superposition des deux réalités , des deux mondes qui rend cette BD si riche et si belle...
Vivement la suite!

Merci pour cette merveille

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En 1913, Céleste Albaret, une jeune femme fraîchement débarquée de sa Lozère natale à Paris, entre au service de Marcel Proust grâce à son mari Odilon qui sert souvent de chauffeur au Maître. C’est le début d’une relation exceptionnelle qui durera jusqu’à la mort de l’écrivain en 1922 : platoniquement amoureuse de Proust, Céleste lui servira à la fois de gouvernante et de secrétaire, ne comptant jamais ses heures, le servant nuit et jour (et surtout la nuit car Proust se levait en fin d’après-midi), entrant dans les méandres de la création littéraire, inventant les « paperoles », ajouts de bouts de papier, parfois longs de plusieurs mètres, pliés en accordéon et collés sur les pages des manuscrits. ● Tous les Proustiens connaissent Céleste, notamment grâce à son livre Monsieur Proust (1973), et à ses apparitions dans des émissions télévisées et de radio dans les années soixante, notamment le fabuleux Marcel Proust, Portrait-souvenir de Roger Stéphane (1962). Nombreux sont ceux qui, en dépit des contraintes qui pesaient sur elle à cause d’un maître particulièrement exigeant et hors norme, auraient souhaité être à sa place pour voir advenir la fameuse Recherche et vivre dans l’intimité de Proust. ● Le centenaire de la mort de Marcel Proust est l’occasion d’un foisonnement de parutions et d’événements, comme le superbe podcast de France Culture à l’occasion duquel chaque émission de la chaîne, quelle qu’elle soit, se doit de consacrer un numéro à Proust, une idée géniale de Charles Dantzig. ● Sur Céleste, paraissent une biographie (la première et la seule) de Laure Hilerin, Céleste Albaret, L’Enquête inédite sur la captive de Marcel Proust (2021) et le présent récit graphique de Chloë Cruchaudet. ● Celui-ci restitue bien l’ambiance d’intimité et de connivence qui régnait entre ces deux personnes, même si Céleste savait « rester à sa place ». Il est très agréable à lire, et les passages plus oniriques sont bienvenus car d’une part ils permettent d’entrer dans les pensées de Céleste et d’autre part ils dressent des parallèles avec A la recherche du temps perdu. Le personnage de Céleste me paraît très bien restitué – de même que celui de Proust, même si je doute fort que celui-ci se mettait nu devant sa gouvernante ! ● Malheureusement, j’ai lu cet album dans une version pdf qui déformait les dessins, curieusement étirés dans le sens vertical, ce qui m’a empêché de pleinement les apprécier. ● Cependant, même si à titre personnel je n’ai rien appris, j’ai pris beaucoup de plaisir à entrer dans l’univers de Proust et de Céleste et à imaginer la vie si originale que ces deux personnes si dissemblables et pourtant si faites l’une pour l’autre ont menée de 1913 à 1922. ● Je recommande cet album, dont je lirai avec plaisir la suite lorsqu’elle sera publiée, et je remercie Netgalley de m’en avoir fait profiter.

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L'histoire de Céleste Albaret dans cette bande dessinée commence, à Paris, dans un appartement qu'elle occupe avec son mari, Odilon, c'est un couple âgé, nous sommes en 1956. Deux antiquaires viennent la rencontrer pour lui acheter des objets qui ont appartenu à Marcel Proust pour lequel Céleste à travailler. C'est alors que commence une analepse qui met en parallèle la vie de la jeune provinciale qui vient de se marier, d'arriver à Paris et ne sait pas faire grand-chose et celle de Proust dont Céleste raconte le quotidien de dandy écrivain.
J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée qui m'a interpellée dans un premier temps par les choix des couleurs d'une palette restreinte autour de tons des illustrations . De plus, la fluidité de l"écriture de l'autrice emmène le.a lecteur.rice avec délicatesse et pertinence dans l'univers proustien qu'elle a su décrire de manière remarquable. J'attends la deuxième partie avec impatience.
@sylviecrawshaw

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Quand on s'intéresse à la vie de Marcel Proust, on ne peut passer à côté de Céleste Albaret, une jeune Lozérienne devenue la gouvernante de l'écrivain qui lui a été fidèle jusqu'à sa mort...

Dans ce superbe roman graphique très bien documenté on découvre les débuts de Céleste au service de Marcel Proust dès l'année 1914
et on se rend vite compte à quel point ces deux personnalités complètement différentes se sont biens trouvées.
J'ai beaucoup apprécié le graphisme soigné et le choix de couleurs fait par Chloé Cruchaudet qui arrive à nous transporter dans une autre époque...

Je tiens à remercier la maison d'édition Soleil, Chloé Cruchaudet et Netgalley France pour m'avoir permis de faire cette très belle découverte qui me donne envie d'en apprendre un peu plus sur la vie d'Augustine Célestine et d'espérer que le tome 2 sera bientôt publié...

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Un ouvrage très touchant pour les amoureux de Proust ! Il est en outre divinement illustré, de façon très onirique et colorée. Il me rappelle "Monsieur Proust" et j'ai particulièrement apprécié les extraits de La Recherche que nous retrouvons dans des dessins élaborés et parlants.
En résumé, une BD-hommage à la relation entre Proust et Céleste très réussie ! Pour les passionnés et les curieux !

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Céleste Albaret, fraîchement débarquée de sa Lozère natale, est introduite chez l’écrivain Marcel Proust, par l’intermédiaire de son mari, en 1913. Elle restera au service de celui-ci jusqu’en 1922.

L’album retrace la vie de l’écrivain dans son intimité, une vie marquée par une santé fragile et la création littéraire. Il est centré aussi sur Céleste, dont l’auteure et illustratrice Chloé Cruchaudet dresse un portrait rempli de dévouement pour son maître.

L’album oscille entre les tons violets et verts de l’intérieur de la maison et le ton bleu de l’extérieur, du séjour à la mer. Les dessins sont très soignés, les visages et les corps très expressifs et certains passages oniriques font plonger le lecteur dans un bel univers imaginaire. J’ai beaucoup aimé découvrir des citations de l’oeuvre de Proust et l’importance que Chloé Cruchaudet accorde à la création littéraire. Céleste est un personnage très touchant, son caractère s’associe à l’unisson avec celui de l’écrivain, elle le sert avec dévouement avec toutes ses imperfections qui la rendent très humaine et sans prétention.

J’ai hâte de lire la deuxième partie!

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Céleste est la bonne à tout faire de Marcel Proust et accessoirement sa secrétaire. Ce premier tome d'un diptyque retrace la relation que la jeune femme entretient avec l'écrivain. A travers cette histoire, on lève le voile sur l'intimité du dandy, parfois sociable, parfois agoraphobe, souvent fantasque.
Les planches de cet album sont magnifiques, parfois oniriques, reflétant l'imagination de Marcel Proust. La palette de couleurs utilisée, à l'image de la couverture, appuie l'atmosphère feutrée de l'intérieur dans lequel s'enferme Proust, avant de s'éclairer pour les scènes extérieures, comme le séjour à la mer.
Un album que j'ai vraiment pris plaisir à lire et donc j'attends maintenant la suite.

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Je découvre grâce à ce roman graphique la figure de Céleste Albaret, gouvernante et secrétaire de Marcel Proust qui l’a accompagné dans son quotidien de nombreuses années et jusqu’à sa mort.
L’ensemble semble très bien documenté et on y découvre les habitudes et excentricités de Proust qui n’avait pas toujours l’air d’être facile à vivre !
La relation qui se tisse lentement entre Céleste et Proust est authentique et belle malgré leurs caractères et milieux très éloignés.
J’ai été complètement séduite par les dessins soignés : j’ai adoré les visages expressifs, les corps élancés, les couleurs pastels, l’ambiance douce et feutrée, la dimension onirique de l’imagination de Proust qui prend parfois le pas sur la réalité.
Il me tarde de lire le deuxième et dernier tome de cette très intéressant duologie !

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Une très belle découverte que cet album.

Les planches sont sublimes, les couleurs, et leur dégradé ont un côté vaporeux qui donne envie d'y plonger.
Et c'est ce que j'ai fait, je me suis plongée dans cet album, dévoré page après page, planche après planche, les détails, les traits des personnages.

Côté histoire, cela m'a permis de découvrir Marcel Proust dont je ne savais que peu de choses de la vie. Découvrir aussi Céleste, dont je n'avais jamais entendu parler et qui pourtant a occupé une place importante dans la vie de l'auteur.

C'est un très bel album sur lequel je reviendrais pour moi même et que je pourrais offrir aisément également.

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Ce bel album met en scène la relation entre Céleste Albaret et Marcel Proust, auprès de qui la jeune femme fera office de gouvernante et de secrétaire. Avec un dessin doux et seulement quelques couleurs, Chloé Cruchaudet nous plonge dans l'univers de Céleste et Marcel et l'atmosphère si particulière qui les entoure. Alternant les moments de vie avec des passages plus oniriques, on comprend que cette rencontre à été cruciale pour nos deux protagonistes qui murissent l'un avec l'autre. Un ouvrage dont j'attend la suite avec beaucoup d'impatience !

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Un roman illustré qui est de la poésie sous forme de dessins. Ils pourraient difficilement être plus adaptés à l'histoire qu'ils racontent. Bien que j'aie lu "La Recherche", je ne m'étais jamais considérée comme une grande fan de Proust, jusqu'à présent.

Una graphic novel che é una poesia in forma di disegni. Difficilmente potevano essere piú azzeccati per la storia che raccontano. Per quanto poi io abbia letto "LA Recherche" non mi ero mai considerata una grande fan di Proust, fino a questo momento.

J'ai reçu de l'éditeur une copie digitale gratuite de ce livre en échange d'une critique honnête.

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Vous reprendrez bien un peu de Proust ? À peine les célébrations du 150e anniversaire de la naissance du romancier achevées, on inaugurait déjà en grande pompe le centenaire de sa mort. L’hommage à l’un des écrivains français les plus admirés au monde dure ainsi deux années ! Une grande exposition « Marcel Proust, roman parisien » s’est achevée en avril au musée Carnavalet tandis que sur France Culture, pendant un an, chaque semaine, une chronique ou une émission est entièrement dédiée au romancier. Depuis 2019 « La Recherche » fait peau neuve en poche, en 2021 sont parus des inédits - la première version de Du côté de chez Swann refusée par trois éditeurs par exemple - tandis qu’en 2022 plusieurs ouvrages d’éminents spécialistes viennent gonfler une bibliographie déjà monumentale. Ces événements et parutions font le bonheur des proustophiles et même des proustolâtres. Mais, nul besoin de faire partie de cette « secte étrange », pour goûter le dernier ouvrage en date : le premier tome de l’épais roman graphique de Chloé Cruchaudet « Céleste », « Bien sûr, monsieur Proust », paru chez Delcourt aux éditions Soleil.

LA PRISONNIERE
Rien à voir avec une énième adaptation littéraire de roman ; d’ailleurs, pour ceux de Proust, la place est déjà prise ! Depuis presque vingt-cinq ans, Stéphane Heuet s’est en effet attelé à la folle tâche de transposer en bande dessinée « Du côté de chez Swann » et « À l’ombre des jeunes filles en fleurs » en huit tomes. Non, l’autrice a choisi d’adopter un point de vue particulier : celui de Céleste Albaret qui fut pendant 8 ans la gouvernante de l’écrivain.
Cèleste Albaret n’aimait guère Paris où elle était « montée » depuis sa Lozère natale pour épouser Odilon, chauffeur de taxi. Et rien ne la prédestinait à entrer au service de Proust, client régulier de son mari, un peu avant la Grande Guerre. En effet, elle n’a – de son propre aveu -- rien d’une fée du logis : fâchée avec le ménage, elle ne sait même pas cuire une soupe et n’a de plus guère d’éducation ! Pourtant, elle va très rapidement devenir sa nounou, son secrétaire particulier (les éphèbes choisis par Proust sont souvent incompétents), inventer les « paperoles », jouer le rôle de Cerbère et éconduire les fâcheux auprès de son grand homme chez qui elle vient même loger quand Odilon est mobilisé.
Cette relation singulière constitue le sujet de l’album. On y perçoit comme dans « Monsieur désire » d’Hubert et de Virginie Augustin le lien ambigu qui les lie. Dans ce premier tome, l’autrice nous fait ressentir la fascination qu’exerce Proust sur la jeune femme de vingt ans sa cadette, amoureuse platonique de son maître, mais elle parvient également dans une sorte de distanciation là nous faire ressentir les maniaqueries de ce véritable tyran domestique. Le jeu entre la dévotion éprouvée par la servante dévouée (rendue encore plus prégnante par la séquence d’ouverture qui se situe en 1956 dans laquelle Céleste vit dans le souvenir et les regrets aussi dans l’hôtel qu’elle tient avec Odilon) et la répulsion que peut parfois ressentir le lecteur à l’égard de cet homme capricieux qui se délecte à raconter à sa servante innocente les débauches auxquelles il a assisté, donne de la profondeur aux deux personnages tout en égratignant un peu le mythe ! Finalement, en mettant très habilement en scène cette distorsion, Chloé Cruchaudet illustre parfaitement le propos du narrateur lorsqu’il parle d’Albertine dans « La Prisonnière » : « Ce qui nous attache aux êtres […] c’est cette trame continue d’habitudes dont nous ne pouvons pas nous dégager » et nous présente Célestine comme une « captive » volontaire (sous-titre de l’ouvrage de Laure Hillerin, seule biographie consacrée à ce jour à Céleste). Ici, la jeune femme est encore naïve et toujours montrée, grâce aux angles choisis, comme « dominée » mais peut-être cela changera -t-il dans le deuxième tome…
LES PLAISIRS ET LES JOURS
Cette bande dessinée ne se réduit cependant pas à un simple huis-clos : l’artiste nous dépeint fort bien le contexte social de l’époque. Elle brosse le portrait de ce monde crépusculaire et futile, de ces mondains fin de race appelés à disparaître. Elle nous montre comment ces derniers ne se préoccupent nullement de la Guerre, confits qu’ils sont dans leurs rituels d’un autre âge et leurs vaines préoccupations dans la scène des bains de mer par exemple. Le regard presqu’enfantin de Céleste- nouvel Huron voltairien ou Persan de Montesquieu - sur ces mœurs qu’elle ne connaît pas ou ces sous-entendus qu’elle ne perçoit pas est à la fois drôle et impitoyable d’autant que Cruchaudet cite alors des extraits de « La Recherche » qui entrent en résonance.
On retiendra particulièrement la double page sur « l’aquarium mondain » qui convoque une toile d’un des célèbres peintres de la Belle Epoque : la « Soirée au pré Catelan » d’Henri Gervex ; on admirera aussi comment, à la manière d’un Boldini, elle sait croquer la silhouette élancée des élégantes reines des salons et fait même de Proust presqu’un danseur virevoltant aux jambes effilées dont on perçoit la grâce et la délicatesse des manières. Elle arrive à rendre à la fois « la matière » qui nourrit l’œuvre de Proust et à nous montrer le processus créatif de ce dernier mais elle parvient surtout à intégrer brillamment dans son corpus ce qu’on aurait pu prendre, à tort, pour une œuvre « opportuniste ».
DU CÔTE DE CHEZ CRUCHAUDET
Chloé Cruchaudet n’est en effet pas une proustophile de la première heure. Elle avait, jusqu’à il y a peu, lu seulement le 6e tome de « La Recherche ». Comme souvent chez cette autrice, l’idée du scénario a germé au hasard non pas d’une lecture, cette fois, mais d’une écoute. Elle a découvert Céleste dans l’émission « La Grande traversée » sur France Culture et a été charmée par la voix, le phrasé singulier de cette vieille dame, et ses expressions imagées. Elle a pris cette matière « historique » et se l’est appropriée. Ainsi on retrouve dans cet ouvrage des thématiques qui lui sont chères : le fond historique comme dans « Groenland Manhattan » ou « La Croisade des innocents », le contexte de la Grande Guerre si présent dans « Mauvais genre », le thème de la découverte d’un « autre » monde tels les voyages d’« Ida » et surtout le déplacement ou le déclassement d’un monde à l’autre comme celui qu’éprouvèrent, avant Céleste, Minik et Paul.
Elle poursuit également le défi qu’elle se lance à chaque fois : adapter son style graphique au propos. Et là encore c’est une réussite… proustienne ! Au fameux questionnaire qui porte son nom, l’écrivain répondait à la question « Quelle est votre couleur préférée ? » : « La beauté n’est pas dans les couleurs, mais dans leur harmonie ». Ainsi, l’album est de toute beauté dans son harmonie de violets et verts et ses teintes pastel. Ses pages si délicates et évanescentes avec leurs jeux de transparence créés dans des brushes semblables à de l’aquarelle permettent au lecteur de bien distinguer la réalité du fantasme et des fantômes (mais c’est la même racine) nés de l’imagination ou des souvenirs de Céleste

Ainsi la bédéaste ne se contente pas d’une simple bio-graphique hagiographique, au contraire ! Grâce à son choix de narration. Elle applique ainsi brillamment un précepte proustien. N’affirma-t-il pas en effet sous le masque du narrateur de « La Prisonnière » : « Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est ; et cela nous le pouvons avec un Elstir, avec un Vinteuil, avec leurs pareils, nous volons vraiment d’étoiles en étoiles ». Nous pourrions ajouter à cette galerie d’artiste fictifs la bien réelle dessinatrice lyonnaise car à travers les « autres yeux » de Céleste et le regard de Chloé nous entamons un magnifique périple étoilé et iconoclaste. Nous attendons la suite de ce diptyque, rafraîchissant et profond à la fois, avec impatience … Un immense coup de cœur !

Merci à Netgalley et aux éditions Soleil de m'avoir permis de le lire

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Une provinciale un peu rustre, gauche, pas très maligne et peu douée de ses deux mains, que ce soit pour le ménage ou la cuisine… Voilà qui est Céleste Albaret.

✒️Elle deviendra pourtant la femme à tout faire de Marcel Proust avant la grande guerre. Au prix d’un travail qu’on devine minutieux, Chloé Cruchaudet dresse le portrait d’une femme qui deviendra dévouée, passionnée, à la fois gouvernante et secrétaire… Et elle tisse aussi les liens étranges qui se nouent petit à petit entre Céleste et l’écrivain, entre Céleste et l’écriture qu’elle découvre… des liens étranges et beaux.

🖌️Le travail graphique est tout simplement admirable. Couleurs, liberté dans le découpage et l’occupation de la page, vivacité, on devine une tendresse et une admiration pour Céleste, une femme qui se révèle page après page… Chloé Cruchaudet nous enchante aussi par ses planches un peu mystiques, évaporées, sur lesquelles elle pose les mots magiques de Proust.

📌Ce diptyque commence fort. Un livre magnifique surtout pas réservé aux connaisseurs de Proust ou aux littéraires … Comment ne pas attendre la suite avec impatience ?!

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album très beau, comme toujours avec Chloé Cruchaudet. Les illustrations sont pleines de poésie et l'histoire des rapports entre Marcel Proust et sa servante est très intéressante. Malheureusement, il faut attendre le tome 2 pour avoir la fin de l'histoire

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A travers cet ouvrage, nous découvrons le parcours incroyable de Céleste Albaret, gouvernante et secrétaire de Marcel Proust.
Une histoire fabuleuse mêlant création littéraire et milieu culturel parisien.
Le personnage de Céleste est attachant et lumineux.

Vivement la deuxième partie !

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Marcel Proust n'est vraiment pas ma tasse de thé…
Voilà un écrivain, découvert sur le tard, en reprise d'études de lettres à l'université, qui m'a toujours un peu rebutée. Pourtant, j'ai étudié de près deux de ses romans et lu (laborieusement) toute La Recherche, comme disent les amateurs.

À l'occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, Chloé Cruchaudet, propose un diptyque sous forme de roman graphique où elle officie au scénario et au dessin.
Son travail s'appuie sur une structure en miroir et s'intéresse au lien qui unissait Céleste Albaret, sa fidèle gouvernante et confidente, à l'écrivain. Je découvre la première partie grâce à NetGalley et je me réjouissais d'aborder Marcel Proust par le biais de son intimité, pensant ainsi mieux le comprendre.

J'ai beaucoup apprécié les tonalités pastel et sépia des dessins, trouvé les personnages assez ressemblants avec les images d'archives glanées ici ou là.
J'étais pétrie de bonnes intentions et, très honnêtement, les portraits croisés de l'écrivain et de sa domestique apportent vraiment une touche originale au propos.
Mais je persiste dans mon opinion première et Marcel Proust ne me paraît toujours pas très sympathique avec son attitude de dandy incapable de se suffire à lui-même, souffreteux. J'ai même trouvé cette mise à nu un peu gênante. En revanche, j'ai adoré le personnage de Céleste, l'épouse pas très futée de son chauffeur, issue de sa campagne, plus à l'aise auprès des animaux de la ferme (Proust devient ici une bête curieuse…) qu'en la compagnie de ses semblables, embauchée sur un malentendu, inexpérimentée, puis indispensable au confort de son employeur.
Certaines métaphores sont très parlantes, notamment la comparaison entre l'écriture et la broderie, les atmosphères oniriques pour illustrer les extraits des livres de Marcel Proust ou encore la représentation de Céleste en ombre chinoise pour accentuer son côté à la fois omniprésent et transparent.
Le point de vue est très original, à travers deux vies liées, deux progressions, l'égoïsme du maître et le dévouement masochiste de la domestique…

En parallèle, j'ai écouté les cinq épisodes que Philippe Garbit a consacré dans son émission « Grande traversée » sur France Culture aux huit années pendant lesquelles Céleste Albaret a été la gouvernante dévouée de Marcel Proust. Enfin, écouté est un bien grand mot car la série est très longue et, parfois, la voix et les intonations de Céleste Albaret se sont noyées dans les longueurs… C'est un peu comme pour La Recherche, difficile à synthétiser, impossible à couper sans dénaturer l'ensemble.
Pour celles et ceux que cela intéresse, voici le lien vers la baladodiffusion :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/grande-traversee-celeste-albaret-chez-monsieur-proust

Une BD que je recommande aux inconditionnels de Marcel Proust…
En ce qui me concerne personnellement, une tentative illusoire de me rapprocher de cet écrivain !

#CélesteBiensûrmonsieurproust #NetGalleyFrance

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- Voyage en bulles - Au pays de Céleste et de Marcel Proust -

Jolie surprise que cette première partie (sur 2) de Céleste "Bien sûr, Monsieur Proust'

Toute jeunette venue de sa campagne lozérienne, pleine du bon sens paysan mais sans talent aucun pour la tenue d'un logis, Céleste Albaret est d'abord coursière via son brave Odilon de mari, chauffeur de taxi, pour devenir en 1914 la servante de Marcel Proust . Peu à peu, au fil de leurs journées commençant à 16 h, Céleste entre dans la tête et l'intimité de l'écrivain lui devenant aussi indispensable que ses remèdes.

Dévouée, amoureuse des idées de Monsieur Proust, Céleste se prend d'une réelle affection pour cet étrange dandy dont elle devient la confidente, la gouvernante, le phare qui l'éclaire et le rassure dans ses cauchemars

Les traits à peine esquissés semblent hors du temps, les coloris pastels reflètent ambiance de l'époque et feutré de leur intimité boudoir pour donner à l'ensemble un rendu aérien qui m'ont souvent fait sourire.

Une manière différente de découvrir Marcel Proust pour ceux en recherche d'une bulle de 'temps suspendu' que l'histoire en images de Céleste et de "son" Monsieur. Gide et Colette y font des apparitions, des fragments célèbres de son oeuvre en cours parsèment le récit, l'onirisme se dévoile pleine page, l'humour y est présent.

Délicieux moment hors du temps avec cette 1ère partie d'un voyage au pays 'intime' de Céleste et de Marcel
#Céleste, Bien sûr, Monsieur Proust @ éditions Soleil, collection Noctambule, ce 15 juin. #NetGalley France
Des bulles légères pour commémorer le centenaire du décès de Marcel Proust et mettre en lumière l'importance de Céleste par le travail de Chloé Cruchaudet (dont je découvrais ici le talent, première rencontre)


- Voyage en bulles - Au pays 'de Céleste et de Marcel Proust -

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Je ne connaissais pas la fameuse gouvernante de Proust et j'ai apprécié la découvrir et en apprendre davantage sur la vie de Proust. Mais j'avoue ne pas avoir été plus emballée que ça. Je la recommanderai certainement aux fans de Proust mais je ne pense pas lire la suite.

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En 1914 , Céleste Albaret intègre un poste de servante auprès du célèbre Marcel Proust, sur suggestion de son mari, lui-même au service du romancier, en tant que chauffeur de taxi. Lorsqu’elle commence son travail, elle ne s’attend pas à s’attacher au personnage qu’est Monsieur Proust, elle pense ne savoir rien faire, et pourtant, elle deviendra sa confidente et sera son seul lien avec le monde extérieur.

J’ai aimé découvrir l’histoire de Céleste Albaret, une femme intrigante au service d’un homme fantasque. La palette de couleur utilisée et la style du dessin créent une atmosphère onirique, donnant l’impression d’être dans l’esprit des personnages. On comprend, au travers de cette bande dessinée, l’importance du rôle de Céleste dans la vie de Proust, et sa fidélité envers son ami est touchante.

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~ Chloé Chuchaudet nous fait voyager dans le temps et nous ramène en 1922, dans l’intimité de l’appartement de Marcel Proust, écrivain fantasque et visionnaire qui marquera à jamais le monde de la littérature. L’histoire est racontée à travers le prisme de Céleste Albaret, jeune campagnarde fraîchement débarquée à Paris, qui se retrouve propulsée au poste de gouvernante chez l’artiste.

~ De fil en aiguille va se nouer une relation fusionnelle, presque ambigüe dont on a parfois du mal à saisir les contours, et c’est ce qui la rend si belle ! Une forme de dévotion et d’amour intense que l’on a peu l’habitude de croiser, que ce soit dans la fonction ou dans la réalité… L’auteure donne vie aux personnages et aux émotions grâce à de sublimes illustrations à l’aquarelle, aux tons pastel et bleutés.

~ Le roman graphique est extrêmement bien documenté. On en apprend énormément sur le cercle littéraire de l’époque. Je ne savais pas que Marcel Proust était un personnage si particulier, presque rebelle, finalement. Cela m’a clairement intriguée et donné envie de découvrir son œuvre. Au-delà de ça, cette histoire, c’est avant tout une histoire de femme. Une femme qui grandit, s’émancipe et fait sa place dans une société dominée par les hommes.

~ Seul petit bémol (et c’est le cas pour de nombreuses BD lues récemment grâce à Net Galley) : je trouve que l’application (ou peut-être le format ?) ne facilite pas la lecture. Les images semblaient un peu étirées et il n’était pas pratique de zoomer/dézoomer. Mais bon, c’est un détail ! On ne va pas râler, hein !

~ Une vraie petite madeleine, au goût de souvenirs, de nostalgie et de temps qui passe ! Hâte de découvrir le tome 2 de ce diptyque original et poétique ! Comme toujours, un grand merci à l’auteure, aux éditions Noctambule et à Net Galley !

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Une jeune femme, Céleste, venue de la campagne ne sait pas faire grand-chose de ses dix doigts. Son mari, Odilon, est chauffeur de taxi, très souvent demandé par un écrivain excentrique. Pour occuper sa femme, il lui propose de travailler pour l’écrivain, elle sera seulement chargée de porter des colis, pas question de préparer des repas — le café tout de même — et encore moins de faire la poussière ; ces deux-là sont faits pour s’entendre.
Sous les dessins de Chloé Cruchaudet, c’est une histoire fraîche qui nous est racontée. J’ai adoré le passage où Marcel Proust apprend à Céleste à se servir du téléphone. Cette façon de rajeunir le Graaaand Écrivain m’a donné envie de me replonger dans À la recherche du temps perdu.
J’ai beaucoup aimé que l’histoire commence avant que Céleste rencontre Proust, avant qu’ils aient trouvé un équilibre dans leurs fonctionnements.
Si vous connaissez bien Marcel Proust, vous n’apprendrez pas grand-chose, mais vous aurez une délicieuse interprétation de sa relation avec sa gouvernante.
L’époque telle que nous l’imaginons, un rien caricaturale, assez pour nous faire sourire, mais pas pour que notre attention dérive du récit.
L’écrivain Colette est parfaitement reconnaissable.

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Un roman graphique tout en douceur sur celle qui a été la gouvernante et secrétaire du célèbre Marcel Proust. Un portrait sans concession de l’auteur et d’une jeune femme qui s’émancipe et prend confiance en elle.
Très beau graphiquement, on se laisse emporter par l’histoire tout en partant à la découverte d’une femme méconnue mais dont l’existence a marqué celle de Proust.

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Quelle joie de retrouver le trait envolé et fantaisiste de Cholé Cruchaudet ! J'ai pris plaisir à lire le tome 1 de ce diptyque autour de la relation entre Marcel Proust et sa domestique / confidente/assistante Céleste Albaret.

Plongés dans le Paris des années 1910, on découvre ici comment Céleste rencontra Marcel Proust, et fut amenée à travailler pour lui. Un vrai sacerdoce, et une dévotion totale aux caprices de cet auteur dandy et fragile. Nous suivons en filigrane la naissance de son œuvre, "A la recherche du temps perdu", les atermoiements de l'écrivain, et les frasques littéraires qui accompagnent ce roman, devenu l'un des plus grands classiques de la littérature française, et pourtant refusé par Gallimard qui n'avait pas eu de flair sur cette affaire.

J'ai aimé l'angle employé par Chloé Cruchaudet, qui laisse une grande place dans l'histoire à Céleste, et ne cache rien du décalage et de la décadence de l'élite bourgeoise de la fin belle époque, qui vit hors de la réalité alors que la guerre fait rage.

Enfin le style de dessin et de couleurs choisis vont à merveille à cette époque, et retranscrivent avec légèreté et brio la vie si fantasque de Marcel Proust.

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Célestine est la jeune épouse du chauffeur de Marcel Proust. Désœuvrée, craintive, peu instruite et peu compétente pour tenir un foyer aux dires de son propre mari, elle s'ennuie. C'est alors que Marcel Proust lui propose de livrer ses colis puis d'entrer à son service comme dame de chambre. Peu à peu, elle lui devient indispensable, allant jusqu'à l'aider dans son travail de correction, elle le suivra dans ses déplacements alors que son mari est parti à la guerre.
Il émane une ambiance évanescente de cette bande dessinée. Céleste devenue âgée vit avec son mari dans un appartement rempli de reliques de sa jeunesse et raconte sa vie à des jeunes gens fans de Proust. Elle nous décrit un écrivain souffreteux, lunatique, capricieux, extrêmement sensible et entièrement consacré à son écriture.
Je ne connaissais pas du tout Proust. J'ai découvert un homme préférant la compagnie des hommes plutôt que celle des femmes, ayant pleinement conscience de son génie et littéralement habité par les mots. Les éditeurs comme Gallimard à ses pieds, se pliaient même à tous ses caprices de star.
Les couleurs pastelles transmettent bien l'atmosphère du début du XXe siècle. Le trait de crayon n'est pas celui que je préfère mais les dessins sont jolis.
Un graphique qui reste néanmoins pour les adultes.
C'est un bd intéressante qui permet de mieux découvrir cet écrivain mythique qu'est Proust.
Je remercie Netgalley France et les éditions Soleil pour cette joli découverte.

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C’est la couverture, que je trouve très belle qui a tout d’abord attiré mon regard. Puis, quand j’ai vu que c’était un titre de Chloé Cruchaudet, je me suis dit que cela devait valoir le détour. Et je n’ai pas été déçue !

Ce que j’ai aimé avant tout dans cette bande dessinée, c’est le dessin et les couleurs. C’est vraiment très beau, j’en ai pris plein les mirettes. Un vrai plaisir pour les yeux.

Quant à l’histoire je l’ai trouvé très agréable à lire, la narration est très fluide et Chloé Cruchaudet arrivé à m’intriguer avec les non-aventures de Proust alors qu’à priori rien ne m’attire chez cet écrivain. Et, à vraie dire, cette lecture me confirme mon envie de ne pas lire Proust, mais j’ai adoré découvrir sa vie vue par les yeux de sa bonne.

Céleste, paysanne fraichement débarquée de la campagne, vient de s’installer à Paris pour suivre son mari qui y travaille comme chauffeur. Elle est plutôt gauche, timide et effrayée par la grande ville, elle ne sait pas faire grand-chose, mais s’ennuie enfermée chez elle. Afin de la faire sortir un peu, son mari lui trouve un petit remplacement chez un de ses bons clients, un dandy, un certain M. Proust.

Céleste va tout de suite avoir un coup de coeur pour ce dandy qui ne sait presque rien faire seul. Et le simple remplacement de quelques semaines va devenir un boulot à plein temps. Céleste est fasciné par M. Proust et sa culture, tandis que Proust trouve la spontanéité de Céleste rafraichissante. Leur relation dépassera le simple statut d’employée employeur pour devenir de l’amitié. Mais une amitié où le spectre de la hiérarchie sociale ne s’efface jamais vraiment.

Si j’ai trouvé Céleste assez touchante dans sa dévotion pour ce patron qu’elle idéalise, Proust m’est apparu comme un personnage très égocentrique et il ne m’a pas vraiment touché. Il est plus inquiété par le fait de ne pas avoir la paix pendant ces vacances à la mer, que par la gravité de la guerre qu’est en train de traverser le pays. Le voir ainsi très centré sur lui-même me l’a rendu assez antipathique. Ce n’est pas un personnage qui me touche et donc je n’ai pas envie de lire ses écrits. Néanmoins j’étais ravie d’en apprendre un peu plus sur cet écrivain qui a marqué la culture française.

J’ai aimé la façon dont le récit est construit, et les différentes facettes de l’écrivain que l’on découvre à travers le regard très intime de celle qui prend soin de lui au quotidien, loin l’apparat des soirées mondaines.

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Je suis complètement sortie de ma zone de confort avec cet ouvrage. N'ayant jamais lu de Proust, j'avais envie de découvrir cet auteur d'une autre manière.
Le gros point fort, ce sont les illustrations qui sont vraiment magnifique.
J'ai eu parfois du mal à suivre, comprendre mais dans l'ensemble c'était chouette.

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Voici un ouvrage absolument magnifique que j'ai adoré découvrir.

J'ai passé un excellent moment de lecture grâce au très beau graphisme. C'est poétique à souhait et cela m'a transportée dans l'histoire.

Ence qui concerne cette dernière, elle est très intéressante. Je ne connais pas bien la vie de Mr Proust et ici j'ai pu un peu découvrir le personnage et c'était passionnant. Je me suis attachée à Céleste que j'ai trouvée patiente, douce et intelligente. Quel dévouement envers cet homme. Elle est adorable et le duo avec Mr Proust est captivant.

En résumé, c'est une bande dessinée à découvrir sans hésiter. Elle est superbe.

Un grand merci aux éditions Soleil et à NetGalleyFrance pour cette pépite.

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Premier tome du diptyque de Chloé Cruchaudet consacré à
Céleste Albaret , qui fut celle qui accompagna Proust jusqu’à sa mort , que dire d’elle , elle est à la fois la servante , la gouvernante , l’amie , la confidente de l’écrivain .
Ces deux là étaient opposés et pourtant un lien très fort les a unis . Qui d’autre que Céleste A aurait pu vivre une si difficile relation , une dévotion si intense , qui paraît impossible , irréelle .
8 années d’un dévouement sans faille mais au côté d’un génie qui se rendra compte lui aussi de leur incroyable lien .
Chloé Cruchaudet réussit son pari , c’est très agréable à lire même si comme moi on n’est pas fan de Proust .
#nettgalley

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Grâce à son mari Odilon , chauffeur de taxi ayant comme client régulier Marcel Proust, Céleste Albaret devient la gouvernante de ce dernier en 1914 . Elle le restera jusqu’à la mort de l’écrivain en 1922.

Dans ce premier tome , Chloé Cruchaudet nous invite à découvrir les origines lozériennes de Céleste, son arrivée sur Paris, sa rencontre avec Monsieur Proust…
L’autrice a réussi avec talent et grâce à ses magnifiques dessins et leurs couleurs éblouissantes à nous transporter dans le monde de Marcel Proust en y mêlant réalisme et monde fantomatique.

C’est un très bon premier volume et j’ai hâte de lire la suite de la vie de la dévouée Céleste Albaret.

Un grand merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Soleil pour la découverte de cette belle lecture.

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Le quotidien de Marcel Proust vu au travers de celle qui a été à ses côtés tout le long de la création de son oeuvre: Céleste Albaret.
Cette BD nous replonge dans l'ambiance des années 30, dans les lieux chers à Marcel Proust, mais tout cela du point de vue de celle qui l'a le mieux connu. Cela apporte une autre vision de la vie de l'écrivain, qui a déjà fait l'objet de nombreux écrits, car les dessins créent une intimité, une proximité. De plus, les planches alternent la narration de Céleste avec des passages des romans de Proust recréant de façon très originale mais aussi très efficace le lien qu'il existait entre ces deux personnes.
Les dessins et la mise en page très moderne des planches, non seulement sont à l'image de la modernité de l'oeuvre de Marcel Proust mais aussi participent à la narration et constituent une sorte d'hommage à l'imaginaire de l'auteur.
Si vous souhaitez découvrir qui était Marcel Proust c'est le livre qu'il vous faut.
Si vous connaissez Marcel Proust, c'est aussi le livre qu'il vous faut afin de le découvrir d'un autre oeil.

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J'ai beaucoup aimé découvrir le personnage de Céleste Albaret sous les illustrations légères de Chloé Cruchaudet. J'ai découvert également cette relation unique qu'elle entretenait avec Marcel Proust.
Une belle entrée, j'attends la suite !

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