Ce qu’elles disent

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Date de parution 22 août 2019 | Archivage 4 oct. 2019
Buchet Chastel | Littérature étrangère

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Résumé

Traduit de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné

Colonie mennonite de Manitoba, Bolivie, 2009.

Alors que les hommes sont partis à la ville, huit femmes – grands-mères, mères et jeunes filles – tiennent une réunion secrète dans un grenier à foin. Depuis quatre ans, nombre d’entre elles sont retrouvées, à l’aube, inconscientes, rouées de coups et violées. Pour ces chrétiens baptistes qui vivent coupés du monde, l’explication est évidente, c’est le diable qui est à l’œuvre. Mais les femmes, elles, le savent : elles sont victimes de la folie des hommes. Elles ont quarante-huit heures pour reprendre leur destin en main. Quarante-huit heures pour parler de ce qu’elles ont vécu, et de ce qu’elles veulent désormais vivre. Analphabètes, elles parlent un obscur dialecte, et ignorent tout du monde extérieur.

Pourtant, au fil des pages de ce roman qui retranscrit les minutes de leur assemblée, leurs questions, leur rage, leurs aspirations se révèlent être celles de toutes les femmes. Inspiré d’un fait divers réel,

Ce qu’elles disent est un roman éblouissant sur la possibilité pour les femmes de s’affranchir ensemble de ce qui les entrave.

Miriam Toews est née en 1964 dans une communauté mennonite du Manitoba, au Canada. Elle est l’autrice de plusieurs romans et a été lauréate de nombreux prix littéraires, notamment du Governor General’s Award. Elle vit au Canada. Ce qu’elles disent est son premier roman à paraître chez Buchet/Chastel, et le troisième à paraître en France après Drôle de tendresse (Seuil, 2006) et Pauvres petits chagrins (Bourgois, 2015).

Traduit de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné

Colonie mennonite de Manitoba, Bolivie, 2009.

Alors que les hommes sont partis à la ville, huit femmes – grands-mères, mères et jeunes...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782283032480
PRIX 19,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Le roman se passe en Bolivie,dans une communauté Mélonite ,communauté qui ressemble un peu à celle des Hamishs,très implantée en Amérique du Sud.Communauté extrêmement pacifiste et qui parle encore l'allemand du 17e siècle
Dans les années 2000,plusieurs femmes vont être battues et violentées
8 femmes vont se réunir pour décider de leur propre sort et de celui de leurs enfants. Complètement asservies à leurs maris,elles sont analphabètes,Un seul homme est présent :l'instituteur ,autrefois banni de la communauté .Il est chargé de retranscrire ce qui va être dit
Doivent-elles rester?Doivent-elles s'enfuir?Doivent-elles continuer à vivre cet enfer?Sont-elles des êtres humains ou des animaux?
C'est le débat de ces femmes, qui pour la 1ere fois de leur existence vont faire un choix, qui fait le roman,
Un livre tellement d'actualité,très émouvant,profond ,parfois drôle comme le peuvent être les discussions entre femmes

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Balance ton mennonite : Ce qu'elles disent de Miriam Toews

Bolivie, dans une petite communauté mennonite, un fait divers. Plusieurs femmes de cette colonie se réveillent depuis plusieurs années courbaturées, blessées, des traces de sang et de sperme dans leurs draps.

En 2009, deux hommes se sont fait prendre alors qu'ils tentaient de pénétrer dans une maison. D'autres noms tombent et neuf hommes issus de ce mouvement anabaptiste avouent violer des membres de la communauté depuis 2005. La technique : vaporiser un spray anesthésiant sur les victimes et sur les témoins potentiels. Une rumeur circulait dans la colonie, un fantôme, un démon voire le Diable lui-même punissait les femmes de leurs péchés en les agressant la nuit. Après tout, les voies du Seigneur sont impénétrables.

Dans Ce qu'elles disent, Miriam Toews décide de s'inspirer de ce fait divers pour écrire son roman. Elle avait besoin de parler de ces femmes. "I could have been one of them" indique-t-elle dans une interview dans The Guardian. L'autrice est en effet d'origine mennonite.

August, l'un des seuls personnages masculins ayant parfois la parole dans le roman, prend des notes. Il dresse un procès-verbal. Ce sont les femmes qui lui ont demandé son aide. Elles parlent, réfléchissent, envisagent, supposent, votent, décident. Elles n'ont pas l'habitude, elles se taisent dans leur communauté, elles sont là pour exécuter et obéir pas pour réfléchir ou donner leur avis. Ce sont des ombres. "Nous ne savons pas lire, nous ne savons pas écrire, nous ne parlons pas la langue de notre pays, nous n'avons que de modestes compétences domestiques, recherchées ou pas dans ce monde. Et puisqu'on parle du monde, nous n'avons pas de carte..." Que faire ? Des pour, des contre, entre rester et ne rien faire, rester et se battre ou tout simplement partir car "la vérité, c'est que les animaux de Molotschana sont plus en sécurité que les femmes de Molotschana, et aussi mieux traités".

Ce qu'elles disent nous laisse observer ces femmes, leur sororité mais aussi leurs incompréhensions et contradictions, leurs conflits et disputes. Elles sont tiraillées par leur religion et ses préceptes et s'interrogent car leur décision quoi qu'il arrive doit être en accord avec leur foi. Celle-ci est cependant intrinsèquement liée aux hommes car elles précisent que "nous, les femmes, ne savons pas ce [que la Bible] contient puisque nous ne savons pas lire . Et si nous nous soumettons à nos maris, c'est uniquement parce qu'ils nous ont dit que la Bible l'exigeait".

Miriam Toews a écrit un livre plein de pudeur. Pas question de détailler les agressions sexuelles subies par ces femmes. Pas question de donner des détails scabreux. Ce n'est pas le projet. Les traumatismes sont là mais ils ne disent pas leur nom. Ce qu'elles disent est une porte entrouverte permettant discrètement d'écouter ce que ces femmes ont à dire. Écouter, LA BASE pour aider les victimes d'agressions sexuelles.

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Histoire vraie romancée Ce qu'elles disent m'a profondément attristée et choquée. L'auteure donne la voix à huit femmes de tous âges vivant dans une colonie mennonite de Bolivie; elles ont toutes subies à plusieurs reprises un viol. Un viol planifié, organisé par plusieurs hommes de la colonie. Ces tyrans endormaient leurs victimes avant d'abuser d'elles et de les laisser inconscientes, la plus jeune d'entre elles avait moins de cinq ans.
Cet ouvrage n'est pas une révolte contre le viol mais contre une éducation qui prône le pardon plutôt que la punition, même si leur religion leur enseigne la non-violence elles savent très bien que ces atrocités ne sont pas l’œuvre du diable mais de leurs voisins, frères, pères et cousins. Il est question de la condition de la femme dans ces colonies archaïques où elles se retrouvent analphabètes et enfermées dans leur religion.

Ces femmes ont quarante huit heures pour décider de leur avenir, avant que les bourreaux ne soient remis en liberté sous caution. Faut-il pardonner et continuer à vivre auprès d'eux? Faut-il partir, quitter la colonie? Il y aura de vifs échanges entre ces huit femmes aux caractères si différents mais avec la même volonté d'aller de l'avant. Leur entrevue sera consignée par un homme et la décision sera prise après de nombreux débats autour de la religion et de ce qui est bon de faire pour les siens et pour ne pas s'attirer les foudres de Dieu.
On assiste à une libération, un épanouissement et surtout à une volonté de fer de la part de femmes quasiment soumises aux décisions de leur mari. Et ce qui m'a le plus touchée est ce désir de protéger à tout prix les enfants et ce rapprochement entre femmes meurtries.
Ce récit montre tout le courage dont peu faire preuve un être pour sa survie, ces femmes notamment qui ne connaissent rien du monde au-delà de leur colonie préfèrent s'y perdre que de rester. Je pense qu'il n'y a rien de plus à dire sur ces femmes.
La narration par contre est un peu lourde parfois mais l'intérêt pour un tel sujet permet de passer outre.

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L'autrice part d'un fait réel, l'histoire d'une colonie mennonite en Bolivie où des hommes ont violé pendant plusieurs années des femmes, la nuit pendant leur sommeil, après les avoir anesthésiées.
Les femmes se regroupent en secret alors que les hommes sont partis en ville et doivent faire un choix : partir de la colonie, rester, ou se battre. Celles-ci sont illettrées et ne connaissent rien des monde qui les entoure, aussi c'est August, l'instituteur des garçons, qui est chargé de consigner tous les débats des victimes.

L'accumulation de prénoms est un peu déroutante au début du roman pour comprendre qui prend la parole. De plus la narration qui se présente comme un compte-rendu, donne un coté assez distancié au récit. Mais une fois lancée, j'ai été vraiment emportée par l'histoire de ces femmes qui mettent en lumière à la fois les violences liées au patriarcat qu'elles subissent, mais aussi le poids d'une religion qui les oppresse. Dans ce huis clos, elles prennent conscience qu'elles doivent s'affranchir et pour cela le choix qu'elles feront sera décisif. Un roman vraiment intéressant qui donne envie d'en savoir plus sur les mennonites et qui explore avec brio les thèmes du fanatisme religieux et de la condition féminine.

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Ce livre est extrêmement déroutant : il questionne la société, les hommes, les femmes, la foi des uns, la violence des autres…
C'est en quelque sorte l'Oeuvre de femmes (analphabètes) retranscrite par le seul homme présent (le seul à pouvoir comprendre?), instituteur de la communauté mennonite de Manitoba.
Car aujourd'hui, les femmes se sont réunies pour trancher : on a voulu faire passer les violences dont elles ont été victimes pour des faits du diable qui n'ont rien à voir avec le groupe d'hommes qui les ont droguées puis violées, frappées…
Cette réunion secrète dit l'incertitude, le non-sens, la folie, la haine, l'amour, la détresse…
Les hommes coupables sont sur le point de revenir dans la colonie, il faut faire vite, décider, enfin, pour sceller son destin : partir ? rester et se battre ? Que faire des enfants ? Que vont devenir les hommes ?

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Ce livre s'inspire d'une histoire vraie, dont je n'avais jamais entendu parler. En Bolivie, des femmes, jeunes filles et enfants d'une colonie ménnonite (mouvement sectaire qui rejette la modernité et la technologie, ont été violées nuit après nuit pendant 3 ans par des hommes de la communauté. Ils les endormaient et les violaient.

Ce qui est relaté ici, ce n'est pas le sordide, c'est le courage. Le courage des femmes qui s'interrogent sur leur avenir : doivent-elles fuir ? Mais où ? Doivent-elles rester, au risque d'entretenir la haine dans leur coeur contre ces hommes et aller contre le pacifisme de leur religion ? Doivent-elles pousser les hommes en dehors de la colonie ?

Ce livre est un huis clos. Les femmes échangent, débattent, et un homme August, prends note de leurs paroles, qu'elles ne seront jamais capable de lire. Leurs pensées interrogent, touchent. Une lecture réellement dépaysante.

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tynn 05 juillet 2019
Miriam Toews donne voix aux femmes mennonites dans une singulier roman/récit s'inspirant d'un véritable fait divers dramatique: le viol collectif et répété organisé par les hommes d'une colonie de Bolivie dans les années 2000.

L'auteure canadienne, elle-même enfant mennonite, élevée dans un esprit ouvert et tolérant a rompu néanmoins avec la communauté pour aller à l'université. Elle garde toute légitimité pour s'intéresser de près au sujet, en poser le contexte dans une dérive sectaire fondamentaliste voire criminelle, donner éclairage sur la condition archaïque des femmes et leur rendre justice.

Le livre se concentre sur deux jours de discussions féminines:
Il faut prendre une décision communautaire avant la remise en liberté sous caution des coupables:
-ne rien faire et continuer à vivre auprès de leurs agresseurs,
-se venger ou pardonner,
-oser partir vers un monde qu'elles ne connaissent pas.

L'enjeu est de taille pour des femmes analphabètes, piégées par leur éducation et leur spiritualité. Par des personnalités différentes et des échanges passionnés et parfois belliqueux, la parole se libère, laissant entrevoir la vie quotidienne d'un mouvement évangéliste chrétien aux dérives sectaires fortes.
Et au-delà des faits dramatiques et révoltants se dévoile une intimité féminine touchante, comme une planche de survie.

Les échanges posent sur table de nombreux thèmes de réflexion autant philosophiques que théologiques, où la croyance s'oppose au pragmatisme. Une invitation à réfléchir sur les notions de courage, de vengeance, de pardon et d'amour.
C'est là tout l'intérêt du livre qui m'a paru souvent redondant par cet aspect très théâtralisé et sans pause narrative des conversations.
A découvrir…

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De retour dans le village mennonite qui l’a vu grandir et dont sa famille a été chassée, August est désigné par l’assemblée des femmes afin d’être le témoin et rapporteur de leur décision : droguées et violées par les hommes de leur communauté, que doivent-elles faire ? Pardonner, partir, lutter ? Et comment ? L’écriture très particulière de ce roman rend parfaitement compte des questions et des doutes, mais aussi de l’évolution de la pensée de ces femmes, de leur émancipation progressive malgré les dissensions. Très beau.

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Libérer la parole

Les mennonites appartiennent à un mouvement anabaptiste fondé dans la première moitié du XVI ème siècle et implanté aux Pays-Bas et aux États-Unis. Miriam Toews est née en 1964 dans une communauté Mennonite…et dans son roman, elle s’inspire d’un fait divers assez sordide qui a eu lieu au sein de cette communauté.

Entre 2005 et 2009, au sein d’une colonie mennonite, des femmes ont été droguées et violées. Partant de cela l’auteur a donné la parole à celles qui avaient été abusées. Elles sont huit et elles ont quarante-huit heures, le temps de l’absence des hommes, pour se réunir, s’exprimer et décider de ce qu’elles feront. August, ancien instituteur (mal considéré par les autres) en qui elles ont confiance consignera leurs dires car elles ne savent ni lire ni écrire. C’est lui qui raconte.

On découvre que peu importe l’âge, la situation, toutes les femmes ont été blessées dans leur intimité. La raison officielle est qu’elles ont dû mal se conduire et que Satan les punit. Dans leur éducation, il faut pardonner mais peut-on tout pardonner ? Les discussions sont importantes, les opinions divergent mais toutes veulent avancer, s’en sortir, vivre mieux, protéger les générations futures…Elles puisent au plus profond d’elles-mêmes les ressources pour s’affranchir du joug des hommes.


Il est difficile d’imaginer que de telles exactions puissent exister à notre époque. Et pourtant…. l’auteur a eu du courage pour évoquer cette situation et la partager avec discernement. L’écriture est froide, dépouillée, mais c’est volontaire. August fait un compte-rendu. De temps en temps, il parle de lui, de ce qu’il a vécu, de ses émotions, et le ton est plus chaleureux. C’est un roman bouleversant que je n’oublierai pas.

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