Entre fauves

Lu par Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen, Cyril Romoli
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Date de parution 9 déc. 2022 | Archivage 2 févr. 2024
Audiolib | Policier / Thriller

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Résumé

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis un an et demi, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts, pas d’empreinte de tout l’hiver, aucun poil sur les centaines d’arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. L’histoire des hommes, n’est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage ? Alors, lorsqu’il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique.

Entre chasse au fauve et chasse à l’homme, vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et désert du Kaokoland en Namibie, Colin Niel tisse une intrigue cruelle où aucun chasseur n’est jamais sûr de sa proie.

Quatre comédiens portent ces histoires croisées avec brio.

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis un an et demi, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade...


Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035411947
PRIX 22,45 € (EUR)

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Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

J'ai vu ce livre sur netgalley j'ai écouté l'extrait et je l'ai demandé, je n'ai même pas lu le résumé tellement l'extrait ma hype!
On suit plusieurs personnes (donc plusieurs narrateurs) il y a Martin le vengeur masqué, Leg Holas (je ne spoilerai pas son identité) chasseuse occasionnellement pour le plaisir, un lion, et un jeune (oui, je ne me souviens plus de son prénom.) qui veut défendre son village.
J'ai eu un peu mal au coeur par endroit, car ce livre n'échappe pas à la chasse aux trophées.
J'ai adoré... Jusqu'à la fin car je ne m'attendais pas à ça et je suis un peu déçue.
Le livre m'a fait croire une fin qui n'est pas arrivée et j'aurai préféré !
Outre la fin qui ne m'a pas convaincu ce livre en audio est incroyable, les narrateurs sont parfaits dans leurs rôles!
On est en immersion à tous les endroits et je le trouve très bien écrit.

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Tel est pris qui croyait prendre serait une bonne maxime à appliquer à ce roman. Une chasse à la bête/homme : quand certains citoyens seraient prêts à prendre en chasse une certaine autre partie de quelques personnes qui se croient privilégiées et autorisées à chasser les dernier survivants de certains espèces animales, ici lion et ours. On a vu comme les réseaux sociaux lynchent ce type de "chasseurs", mais au-delà des réseaux virtuels qu'en est-il ? Autre maxime utile pour ce livre : il est important de ne pas se fier aux apparences avant d'agir. Scénario réussi pour cette course poursuite, de rebondissements en faux jugements.

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L'ouvrage:
Pour ses vingt ans, Apolline reçoit, de la part de son père, un arc, et un voyage pour l'essayer en Namibie... en chassant un lion. Cela aura des répercussions inattendues sur des personnes dont la vie est très éloignée de celle de la jeune fille.

Critique:
Ce que j'ai le plus aimé, dans ce roman, c'est qu'il adopte trois points de vue très différents. Nous suivons Apolline, Komuti, et Martin. Chacun a un vécu et des paramètres qui font qu'ils ont une opinion différente sur la même situation, et cela est passionnant. J'ai eu beau, à l'instar des personnages, avoir un avis tranché sur la question, il m'a fallu tenir compte des raisons qui motivent chacun. Je ne dis pas que cela m'a fait changer d'avis, mais que dans toute situation, nous pouvons être confrontés à des éléments auxquels nous n'aurions pas pensé, et que nous sommes forcés d'évaluer la situation en tenant compte de ces éléments. Par exemple, la passion d'Apolline représente tout ce que je déteste. Je suis donc davantage du côté de Martin concernant la jeune femme. Cependant, comment ne pas trouver légitime ce que pense Komuti? Cela ne réhabilite pas la «chasseuse», mais cela fait que le lecteur (en tout cas, moi) désapprouve totalement l'acte qu'elle veut faire, tout en comprenant que Komuti veuille accomplir le même acte.

J'ai du mal à l'admettre, mais je dois reconnaître que Colin Niel nuance Apolline. Ayant eu la mauvaise foi facile concernant ce personnage lors de ma lecture, je lui ai même reproché ses tics de langage («en vrai», «oh my god!»). Les aurais-je trouvés si pénibles dans la bouche d'un personnage apprécié? De plus, ces tics et la façon de s'exprimer d'Apolline en général fait que je tire mon chapeau à l'auteur. Il a adapté son style à ses personnages. Je l'ai surtout remarqué concernant la «chasseuse», mais en creusant, on doit trouver la même chose quant à Martin et Komuti. Donc, même si je n'aime pas la jeune chasseuse à cause de sa passion, j'ai été forcée d'admettre qu'elle a su faire preuve de sensibilité et de commisération à certains moments. J'aurais quand même voulu qu'elle soit, à l'instar d'un autre, obligée de remettre certaines choses en question.

C'est sûrement Komuti qui m'a le plus touchée. À chaque étape de son récit, j'ai compris ses motivations... même concernant ce qu'il fait le 13 avril...

Les chapitres alternent les points de vue des trois personnages. Ce que racontent Apolline et Komuti se passe avant ce que narre Martin. Découvrant cela, j'ai commencé par craindre de me perdre dans les récits, crainte renforcée par le fait que je préfère les récits linéaires. Cependant, l'auteur a réussi son pari. Jamais rien ne prête à confusion, et il est vrai qu'un récit linéaire aurait eu moins de force. De plus, pour chaque personnage, le récit est linéaire, c'est uniquement dans sa globalité qu'il ne l'est pas.

J'ai aimé ce qu'on apprend à la toute fin. J'ai trouvé que l'un des éléments n'était pas vraisemblable, mais je pense que si l'auteur l'a créé, c'est que quelque chose de ce genre a déjà dû arriver, et qu'il est bien plus au fait que moi de tout cela.

Il y a encore beaucoup de choses que j'aimerais dire à propos de ce roman travaillé, abouti, qui soulève de très bonnes questions. Cependant, j'en dévoilerais trop...

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Thierry Blanc (lisant les chapitres contés par Martin), Charlotte Campana (interprétant ceux du point de vue d'Apolline), Alexandre Nguyen (lisant ceux narrés par Komuti), et Cyril Romoli (interprétant ceux contés par Charles et Cannellito).

J'apprécie beaucoup le jeu et la voix de Thierry Blanc. Dans ce roman, il n'a pas déçu mes attentes. Son jeu reste sans failles.

Je connais très peu Charlotte Campana. J'ai apprécié son jeu. Elle ne fait pas d'affreux effets de voix pour les rôles masculins. Sa lecture est naturelle. Je l'entendrai à nouveau avec plaisir.

Je connais surtout Alexandre Nguyen en tant que comédien de doublage, et cela fait longtemps que j'attends qu'il enregistre un livre qui me tentera. Je me doutais que son jeu me plairait, et cela a été le cas. Sa lecture est naturelle, il joue les émotions des personnages sans excès, ne prend pas une voix aiguë pour les rôles masculins... J'espère qu'il enregistrera d'autres livres qui me tenteront!

Je ne connaissais Cyril Romoli que de nom. Je sais qu'il a enregistré des livres, mais jusqu'à présent, aucun ne m'a tentée. Il a peu de chapitres, donc je ne peux pas avoir une opinion définitive, mais à première écoute, son jeu m'a plu.

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Merci beaucoup pour ce partage !!!
Je vais recommander (j’ai déjà commencé, d’ailleurs) chaleureusement ce livre à mes clients amateurs de « polars » mais pas seulement : le voyage en Afrique vaut la lecture ! Ainsi que la puissance du thème.
Je suis impressionnée et admirative : la construction est aussi inventive que complexe, et pourtant le lecteur ne se sent pas perdu, ni embrouillé. Et ces parallèles entre fauve et humain, proie et chasseur…. font réfléchir longtemps après avoir refermé le livre.

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J’ai adoré le livre audio « Entre fauves » de Colin Niel. Un thriller qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière seconde. La voix de plusieurs lecteurs incarne à merveille les personnages : ils donnent vie à ce roman choral magistralement construit : proies et chasseurs, africains et touristes, lions et ours dont le destin s’entrecroise.
Martin, garde au parc national des Pyrénées, Apolline, 20 ans, chasseuse et Komuti, le jeune berger sont les protagonistes auxquels nous allons tour à tour s’attacher : ressentir leur peur, leur courage, comprendre leur motivation et leurs faiblesses. Nous voyagerons avec eux des montagnes pyrénéennes aux plaines namibiennes.
C’est un roman qui nous fait vivre une formidable aventure mais qui nous questionne également sur la nature humaine et notre relation avec les animaux. Ne manquez pas « Entre fauves », je le recommande vivement ! "

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Dans ce roman choral, nous allons suivre tour à tour quatre personnages que tout oppose et pourtant ils auront bien des choses en commun. Martin, garde au parc national des Pyrénées, travaille au suivi des ours et est un anti-chasse convaincu. Appoline, jeune femme de 20 ans, se voit offrir par son père une chasse au lion comme cadeau d'anniversaire. Komuti, un jeune Himba, a perdu son troupeau de chèvres décimé par un lion solitaire. Et Charlie, le lion, qui subit les affres de la sécheresse en Namibie. Je ne vous cache pas que j'ai un peu de mal avec les animaux qui "parlent", même si dans ce cas précis c'est plutôt bien fait.

Le scénario est intelligent et très bien calibré. L'auteur ne laisse rien au hasard et nous propose quelque chose d'original et de travaillé. Il aborde des sujets forts et controversés, d'une façon subtile et sans tomber dans le manichéisme. Une construction sur une double temporalité entre les Pyrénées et la Namibie, avec deux histoires qui vont converger en une seule. Il fait également la part belle à la nature et aux décors somptueux, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Malgré le soin tout particulier apporté aux personnages, aucun n'a attiré ma sympathie. Certains sont un peu caricaturaux mais forcer le trait fait en quelque sorte partie du scénario. Même si l'auteur cherche à nuancer le personnage d'Appoline, je n'ai pu que la détester. Je comprends ce qu'il a voulu faire mais moi ça m'a profondément agacée. L'idée est aussi brillante qu'intéressante, chacun donne son point de vue et Colin Niel ne prend à aucun moment parti. La proie n'est pas toujours forcément celle que l'on croit. Il y toutes sortes de traque et dans ce monde rempli de prédateurs, les rôles peuvent très vite s'inverser.
Après un démarrage un peu lent, le récit gagne en intensité et la tension est à son paroxysme dans les derniers chapitres. Si je ne me suis pas ennuyée, je reconnais que les nombreuses descriptions de l'arc et la préparation au tir m'ont un tantinet soûlée.

Je n'ai pas du tout aimé le dénouement. Si j'ai apprécié l'ironie de la fin, elle m'a cependant laissé un goût amer. Mais c'est tout à fait subjectif et personnel. Tout cela fait évidemment réfléchir mais quoi qu'il en soit, je serai toujours du côté du lion.
Une mention particulière pour le titre, excellent !

Moi qui n'étais pas fan des livres audio avec plusieurs narrateurs, j'apprécie de plus en plus ce procédé. Surtout quand l'interprétation est impeccable comme dans le cas présent.

Au final, un bon thriller, engagé, original et prenant, avec des thématiques traitées avec brio et qui pousse à la réflexion. Malgré quelques petits bémols et les sujets révoltants abordés, j'ai passé un agréable moment de lecture.

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Martin est garde au sein du parc National des Pyrénées. Il s'inquiète beaucoup pour Canelitto, le petit de la défunte ourse Canelle, qui n'est pas réapparu au printemps. Il est persuadé que les chasseurs l'ont abattu. Pour cela, et pour d'autres raisons, il hait les chasseurs. Il a même crée un site Facebook qui jette en pâture à la foule les chasseurs partis faire des safaris en Afrique...Un jour, il tombe sur la photo d'une jeune femme d'une vingtaine d'années qui pose, arc à la main, à côté d'un lion mort....Se rendant compte que la jeune femme vit à proximité de chez lui, il va alors s'engager dans une traque....
Le roman est un roman chorale, avec les voix de Martin, d'Apolline, la jeune fille de la photo, et de Kondjima, un jeune fermier de Namibie. Les uns après les autres, engagés chacun dans leur traque, ils partagent leur histoire.
J'ai écouté ce livre, il y a un narrateur par personnage et je trouve que cela donne encore plus de force à ce roman qui est déjà vraiment très captivant.
Je suis rentrée dans ce livre dès le premier chapitre et je n'ai pas lu le lâcher jusqu'à la fin !

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Martin, garde au parc national des Pyrénées, est aussi un très grand anti-chasseurs. Quand il voit par le biais de son groupe Facebook, une photo d'une jeune femme devant un lion mort, il est fermement décidé à la retrouver pour lui faire payer.
Hasard ? J'ai vu ce audio-book alors que j'allais commencé Le lion de Joseph Kessel. Les deux couvertures se ressemblent furieusement. J'ai donc lu ces deux livres en parallèle. L'ambiance est semblable, même si les circonstances sont différences. Le point commun : le lion, un animal fort et fier.
Quatre voix pour ce roman, une pour chaque protagoniste de l'histoire, dont le lion. On alterne les points de vue et les jours : au moment de la chasse en Namibie, pendant la traque de la fille en France. La mise en parallèle des deux est bien faite, le suspens monte doucement et on est écoeuré par tant de violence... mais qui est finalement le plus fauve d'entre eux ?
Colin Niel a une écriture remarquable, j'ai éprouvé des sentiments très durs pour chacun des personnages, il dénonce les violences prêtes à frapper comme celles qui murissent doucement. Un auteur que je relirai très certainement.

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L'originalité de ce roman tient au fait, entre autre, que l'auteur donne voix à 4 personnages, dont un lion.
La photo d'une jeune fille avec un trophée de chasse, un lion de Namibie… va déclencher des fureurs…
Martin est garde dans un parc national des Pyrénées. Il est garant de la sauvegarde des espèces et recherche depuis quelque temps la trace de Cannellito, le dernier ours du territoire. Lorsqu'il tombe sur la fameuse photo, il n'a qu'une idée… livrer la jeune fille à la vindicte populaire.
En Namibie, la jeune française a reçu en cadeau d'anniversaire une chasse aux grands félins et se prépare à abattre, pardon « prélever »un lion… ce prédateur qui a décimé le troupeau de chèvres de Kondjima, jeune Himba.

Il n'y a pire prédateur que l'homme… en voilà un bel exemple…
L'auteur alterne les scènes dans les Pyrénées et dans le désert de Namibie.
La plume est addictive, incisive. Il se veut neutre dans son récit mais il aborde un sujet tellement controversé que le lecteur a forcément un parti pris.
Pour ma part, j'ai eu vraiment du mal avec certaines scènes en lien avec les animaux : leur traque, leur dépeçage etc… et surtout avec le plaisir ressenti par une jeune fille d'à peine 20 ans… Cela a été parfois à la limite du supportable et j'ai du, à plusieurs reprises, arrêter ma lecture.
J'ai quand même aimé la manière de mettre en scène, la neutralité de l'auteur et la réflexion plus profonde autour de la bestialité, des réseaux sociaux… Entre fauves, un roman qui porte bien son nom.

J'ai beaucoup aimé la lecture à plusieurs voix… j'ai trouvé que ça donnait une certaine dimension au récit et c'était très agréable que les personnages masculins et féminins aient une voix qui correspondent à nos représentations.
Cela permet une meilleure concentration et écoute.
Merci bcp à #netgalleyfrance et #audiolib

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Colin Niel fait partie de mes auteurs favoris. Découvert avec Seules les bêtes, j’ai ensuite lu les trois premiers tomes de sa série guyanaise… Avec lui, instinctivement, je signe le pacte de lecture.
Entre fauves m’a beaucoup plu, mais sans vraiment me surprendre, car j’y ai retrouvé un canevas connu, une polyphonie subtilement échafaudée où les protagonistes ne sont pas forcément ce que l’on pense qu’ils sont, où ils évoluent et nous intriguent jusqu’à l’ultime dénouement.

La chasse et ses dérives… Un sujet qui me touche et m’interpelle pour des raisons que je ne développerai pas ici.
Qui sont les fauves dans cette histoire ? Des bêtes sauvages et féroces, des félins de grande tailles, des animaux redoutables au pelage ocre orangé, feu ou brun rougeâtre ? Ou bien des êtres humains qui font preuve d'avidité, de violence, de cruauté ? Dans « fauve », il y a tout un imaginaire lié aux couleurs et aux odeurs, à la traque, à la bestialité… Les peintres qui se réclament du fauvisme ou une vision brute et subjective du réel et expriment des sensations d’une grande intensité…

Une galerie de personnages… Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours réintroduits, ne s’est jamais remis de la mort de Canelle, l’ourse tuée par des chasseurs et demeure persuadé que Canellito, le dernier plantigrade d’origine pyrénéenne, porté disparu, a aussi été victime de chasseurs peu scrupuleux.
Apolline est une jeune chasseresse dont la photo circule sur les réseaux sociaux, où on la connaît sous le pseudo de Leg Holas, en référence au bel elfe du Seigneur des anneaux, parce qu’elle chasse avec un arc.
Kondjima es un jeune berger namibien dont le troupeau a été décimé…
Et enfin, le grand fauve par excellence… Un lion solitaire dont les sources de nourritures habituelles se raréfient et qui se rapproche des hommes et de leurs cheptels…

La narration polyphonique s’organise autour du contexte de l’avant/après la publication d’une photo sur les réseaux sociaux, dans deux décors très éloignés, la vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et le désert du Kaokoland en Namibie et au cours de deux chasses, l’une après un fauve, l’autre après une femme. Colin Niel aborde ainsi plusieurs sujets clivants : la réintroduction controversée de certaines espèces animales, la protection de la biodiversité, les safaris en Afrique, le réchauffement climatique, les égarements des réseaux sociaux…
Dans ce roman, les postures de prédateurs et de proies s’interchangent, les personnages évoluent et, si Martin et Kondjima restent sur la même trajectoire, tout en montant en puissance, Apolline surprend et dérange entre les stéréotypes qu’on lui prête volontiers et les ressources qu’elle trouve en elle pour se défendre lors de la traque sans pitié de Martin, qui voit en elle l’archétype de tout ce qu’il exècre.
Donner la parole au lion m’a d’abord paru original puis son énoncé teinté d’anthropomorphisme m’a moins convaincue ; j’aurais sans doute mieux apprécié une narration omnisciente de son parcours.

J’avais choisi la version audio, chez Audiolib via NetGalley, un peu gênée d’y voir plusieurs narrateurs, craignant une performance sur-jouée. En fait, Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen et Cyril Romoli rendent plutôt bien l’ambiance et la complexité de ce roman.

Encore une fois, Colin Niel a réussi à me perdre dans un tissu complexe de fausses apparences, d’idées reçues, d’interprétations et de péripéties captivantes. J’ai eu du mal à lâcher ce livre, le reprenant dès que possible.



#Entrefauves #NetGalleyFrance

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Entre fauves est un roman puissant qui m'a happé du début à la fin. A travers trois personnages forts, trois visions sur la place qu'occupent les animaux sauvages dans notre monde actuel. Selon la sensibilité des lecteurs on peut passer par des émotions très contrastées au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Colère, frustration, tristesse...
J'ai aimé également le lecteur, car c'est en version audio que j'ai découvert ce roman. J'ai terminé son écoute en deux séances tellement c'est bon.

#Entrefauves #NetGalleyFrance

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« Entre fauves » est un roman qui confronte les points de vue et offre divers axes de réflexion sur le thème de la chasse. Des Pyrénées où Martin, garde d’un parc national, cherche à retrouver le seul ours mâle encore présent avant la réintroduction de femelles, aux confins de l’Afrique où la chasse des « big five » se monnaie à prix d’or, Colin Niel prend le parti de construire un roman choral dans lequel chaque voix a sa place, et où chacun défend « son bifteck ». Ce récit, loin d’être manichéen, amène le lecteur, tout en douceur et sans le brutaliser à revoir ses positions en se mettant à la place de l’Autre, qu’il soit chasseur, garde forestier, membre d’une tribu africaine, ou même lion ou ours. 
La version audio est tout à fait fascinante. Quatre lecteurs pour incarner les quatre principaux protagonistes : Martin, le défenseur de la cause animale, Apolline, la chasseuse à l’arc, Charles le lion pisté, et Kondjima issu du peuple des Himbas. C’est la première fois que je fais face à autant de lecteurs dans un livre audio, et je dois dire que c’est une réussite totale. Ces quatre personnages se répondent, chacun se raconte et raconte son histoire jusqu’au dénouement final, attendu par l’auditeur. J’avais lu ce roman en version papier à sa sortie et j’avais déjà été conquise. La version audio rajoute une dimension, une tension supplémentaire parce que les voix donnent littéralement vie aux personnages de papier.
Martin, par exemple, m’a surprise par sa détermination. Fervent défenseur de la cause animale, garde dans un parc national, il est aussi un membre très actif d’un groupe Facebook dont la mission est de révéler au grand jour les noms de ceux qui chassent des animaux protégés en posant près de leurs cadavres. Sur les réseaux sociaux surgit une photo d’une jeune femme. Près d’elle, le cadavre d’un lion. Qui est-elle ? L’obsession de Martin à trouver son identité n’aura de cesse que de la clouer au pilori sur les réseaux sociaux. Quoi de plus jouissif que de livrer ces meurtriers sans âme à la vindicte populaire ? « Franchement, moi, j’ai honte de faire partie de l’espèce humaine. Ce que j’aurais voulu, c’est être un oiseau de proie, les ailes démesurées, voler au-dessus de ce monde avec l’indifférence des puissants. Un poisson des abysses, quelque chose de monstrueux, inconnu des plus profonds chaluts. Un insecte à peine visible. Tout sauf homo sapiens. Tout sauf ce primate au cerveau hypertrophié dont l’évolution aurait mieux fait de se passer. Tout sauf le responsable de la sixième crise d’extinction qu’aura connue cette pauvre planète. Parce que l’histoire des hommes, c’est surtout ça. »
Apolline m’a touché par sa douceur et sa ténacité malgré ses activités. Issue d’un milieu aisé, tireuse à l’arc, elle reçoit pour ses 20 ans, un billet d’avion. Destination l’Afrique afin de tuer son premier lion. La version audio m’a apporté un éclairage nouveau sur cette jeune femme, prise dans un carcan familial, entre une mère décédée dont le rêve était de tuer un lion, et un père blagueur, exubérant, qui projette en elle toutes ses espérances. Un lion devenu un problème pour la population, un lion qui tue le bétail et les maigres possessions des Himbas, peuple de Namibie
Kondjima, né parmi les Himbas m’a donné une idée claire des enjeux de son peuple face aux animaux sauvages qui tuent leurs maigres possessions et les règles gouvernementales de les protéger. S’il est lui aussi à la recherche du lion, c’est pour prouver sa bravoure à la femme qu’il aime et débarrasser le village d’un prédateur devenu très gênant.
Charles le lion, prédateur traqué, possède lui aussi une voix importante et originale dans le récit. Être dans sa tête, dans ses pensées, conscient du danger qui le piste était une idée brillante. La voix qui lui est donnée en audio fait naître une immense empathie à cet instant crucial de son existence. « L’heure était venue de faire face aux hommes », et l’auditeur partage ses émotions.
Si les personnages sont très différents, leurs aspérités illuminent le paysage blanc des montagnes ou la terre rouge et les herbes desséchées africaines. Colin Niel n’a pas son pareil pour nous balader des Pyrénées majestueuses au bush africain, de l’un à l’autre, décrivant de main de maître les atmosphères, les paysages, les rites qu’ils soient africains ou relatifs à la chasse. Les intermèdes musicaux audio ajoutent une réelle tension dans le récit et immergent totalement l’auditeur : identifier sa proie, l’approcher, la traquer, la mettre à mort.
« Entre fauves », titre bien choisi pour décrire l’atmosphère du roman… Les fauves ne sont pas seulement les félins, ils représentent surtout les chasseurs, ceux qui chassent le fauve, mais aussi ceux qui chassent les chasseurs de fauves. Qui est le prédateur ? Qui est la proie ? Peut-on être chasseur et être chassé ? La puissance du roman, dans sa construction, dans l’écriture de Colin Niel réside dans cette inversion, oh combien intelligente, précise et subtile, des forces en présence. Le final est magistral et terriblement déstabilisant en raison de ce qu’il implique pour la psychologie de l’un des personnages. La lente progression alternative dans les pensées des deux personnages principaux conduit le lecteur à s’interroger sur leurs vies, leurs buts, leurs failles et permet de mesurer à quel point les choses peuvent être différentes de ce qu’elles semblaient être au départ. Colin Niel nous happe, offrant au fil des pages la possibilité d’une île, d’un terrain d’entente, d’une amnistie, laissant présager une direction très claire de la fin du roman. L’auteur est semblable au joueur de flûte d’Hamelin : il vous charme et vous emporte vers un dénouement que vous n’aviez pas anticipé. 
Faisons un point sur notre humanité : que reste-t-il de beau ? De respectable ? De défendable ? À quoi conduit la haine lorsque nous sommes poussés par un idéal ? Défendre la nature, prôner la nécessité d’une harmonie entre l’homme et la terre peut-elle se faire sans devenir un éco terroriste ? La lutte silencieuse est-elle suffisante ? Ce roman éclaire les consciences et compare les points de vue, intensifie les réflexions sur notre monde actuel. Un autre récit citoyen qui confronte aussi nature et culture, évolution et déclin de notre civilisation. Une nourriture spirituelle indispensable dans un monde où le « mieux » est l’ennemi du « juste ». Notre monde se résume bien à devoir demeurer « Entre fauves ». « Plus que jamais, j’avais honte de faire partie du genre humain. »
Une lecture audio poignante, qui décuple nos émotions, nous fait ressentir de l’empathie pour tous les personnages alors qu’ils se combattent, et nous donne la chair de poule. Des lecteurs formidables pour un résultat à la hauteur. Je ne peux que vous recommander de passer un moment avec eux.

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Je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant ce roman. Je n’ai pas lu le résumé. J’ai fait confiance à Hermine, l’attachée de presse de chez Audiolib, dont c’était le coup de cœur. Et j’ai adoré à mon tour ! Un roman puissant, au message fort, un roman envoûtant ! Et la version audio donne une force supplémentaire au message de l’auteur et à la force charismatique de chaque personnage.

Martin est garde nature pour le Parc national de Pyrénées. Sa mission est d’observer la faune, de comptabiliser les naissances, les pertes, de voir l’évolution des différentes espèces. Martin est un spécialiste de l’ours. Et en ce moment il guette le moindre signe de vie de Cannellito, le dernier ours avec du sang pyrénéen. Il est persuadé qu’il a été tué par un chasseur, malgré l’interdiction. Et ça le met dans une rage folle. Il commence à perdre patience face à sa hiérarchie.
D’autant qu’il passe son temps libre sur des forums où les internautes recherchent l’identité de chasseurs se pavanant devant leurs trophées (lion, éléphant, antilope du cap…). Une fois l’identité révélée, ils les dévoilent au grand jour sur les réseaux sociaux afin que l’opinion publique se charge du reste.

Mais cette fois, c’est différent pour Martin. Peut-être parce qu’il est au bout de sa patience avec de tels individus. Peut-être parce que celle-ci semble jeune. Cette fois, c’est une jeune femme qui pose avec un lion. Tué par une flèche. Martin va tout faire pour trouver son identité. Et peut-être qu’il s’occupera lui-même de son sort. Vu que même la colère de l’opinion publique n’arrête pas ces chasses.

On va suivre Martin, mais pas seulement. Il y aura aussi Apolline la jeune chasseuse, Komuti, un jeune Himba de Namibie et enfin Charles le lion.

Les trois personnages ont un but qui tourne tous autour de lion Charles. Martin veut le venger, Apo et Komuti veulent l’éliminer. En effet, la narration se passe sur des temps différents selon les personnages. Martin qui cherche l’identité, Apo et Komuti, quelques mois plus tôt, qui cherchent le lion. Ces deux-là, pour différentes raisons, cherchent à prouver à leur père qu’ils sont capables.

On se retrouve plonger au cœur de ces trois quêtes. Chacun a ses raisons. Le lecteur éprouvera forcément de l’empathie pour chacun d’entre eux, mais sera amener aussi à juger leurs actes. Qui a tord ? Qui a raison ?

L’écriture de Colin Niel est visuelle, puissante. On est entraîné dans ce récit, dans cette intrigue entremêlée. La tension monte au fil des pages (ou de l’écoute dans mon cas). Les descriptions des différents paysages sont réalistes : on est plongé au cœur des Pyrénées mais aussi dans la savane frappée par la sécheresse de Kaokoland en Namibie. Colin Niel par ce roman fait prendre conscience de la fragilité de notre écosystème, de la biodiversité en train de s’éteindre dans la presque totale indifférence publique, voire même avec la complicité éclairée d’une partie de la population mondiale. Mais il soulève aussi d’autres éléments de réflexion sur l’épineux problème de la préservation de la biodiversité et du « vivre avec en intelligence ».

Dans la version Audiolib, quatre acteurs portent le roman : Thierry Blanc (Martin), Charlotte Campana (Apolline), Alexandre Nguyen (Komuti) et Cyril Romoli (Charles et Cannellito). Quatre voix qui apportent une puissance supplémentaire au récit. J’ai apprécié ce choix de plusieurs acteurs qui me semblent essentiel dans ce récit. On identifie sans peine, à l’écoute, quel personnage prend la parole et à quelle moment du fil narratif nous nous trouvons.

Confrontation entre chasseurs et chassés, entre traqueurs et proies. A tour de rôle. Un roman puissant, riche en réflexion. Bravo !

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Voici un ouvrage qui a réussi à me surprendre tout au long de mon écoute et où l'on se retrouve dans un véritable jeu du chat et de la souris. Qui est donc le chasseur et qui se révèle être sa proie? L'animal aux instincts de grand prédateur n'est pas forcément celui auquel on pense...

Du cœur des Pyrénées au fin fond de la Namibie, Colin Niel nous offre un voyage exceptionnel et sauvage où se confrontent des réalités bien différentes.

J'ai beaucoup aimé les problématiques évoquées dans l'ouvrage qui se révèlent complexes et où finalement rien n'est noir ou blanc. En effet bien des nuances parfois insoupçonnées existent et sont nécessaires. Je trouve que Colin Niel nous offre un beau portrait des quatre personnages mais j'ai une grande préférence pour celui d'Appoline posé et réfléchi qui ne se limite pas seulement à avoir le rôle de la "méchante chasseuse".
Que l'on soit pour ou que l'on soit contre, la chasse au trophée ne peut que faire parler. En lisant "entre fauves" on se rend compte que celle-ci n'est pas juste un loisir mais a une importance économique pour le pays et des habitants.

J'ai beaucoup apprécié qu'Audiolib choisisse quatre lecteurs pour cette histoire car ça donne une dimension plus personnelle au récit. J'ai rapidement été prise dans mon écoute que j'ai trouvé plaisante et assez dépaysante.

Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour cette belle découverte qui incite à une réflexion sur notre perception des choses...

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Quelle lecture passionnante ! J'ai quasiment tout écouté d'une traite tellement j'étais impressionnée par l'ensemble. Impossible clairement de m'en détacher.

(...)

Entre fauves, donc. Le titre affiche la couleur. Dans ce paysage ni tout blanc, ni tout noir, on découvre un engrenage implacable, des sorts liés et des destins brisés par une loi implacable. La peur que diffuse la lecture est d'ailleurs indicible. Qu'on soit dans la vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et au cœur du désert du Kaokoland en Namibie, elle se faufile partout.

Cette dextérité à saisir notre curiosité et à la guider vers des sentiers improbables est grandiose. Surtout que l'histoire ne soutient aucun discours moralisateur. Elle expose des faits, fait preuve de cynisme aussi. Parfois, les enjeux dépassent l'entendement. C'est ainsi.

Lisez cette histoire pour son sens du rythme, son enchaînement dramatique, son suspense et son ironie. C'est fatal. De plus, le format audio colle parfaitement à cette mise en scène - quatre comédiens prodiguent gravité et émotion dans ces destins croisés. Une très belle prouesse.

✨ Avis complet sur le blog Chez Clarabel & Goodreads ✨

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Voici un livre que j'ai bien apprécié, en Audio, dans sa version à quatre voix. Je ne pense pas que je l'aurais aussi bien appréhender en version papier et en le lisant moi-même.

On retrouve ici une vision de la chasse d'un côté chasseur, d'un côté défenseur des animaux et du côté de la proie elle-même.

Un roman qui porte à réfléchir sur les réseaux et l'aperçu qu'ils nous donnent. Car ici une photo va tout déclencher, mais si l'envers du décor n'était pas celui que vous croyez.

Un roman lourd de sens. Préjugés, jugements, manque de communication...tout y est.
Et finalement on se demande qui est le plus dangereux et le plus animal de l'homme ou du fauve.

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Martin est très inquiet : il n'a plus de nouvelles du dernier ours en liberté dans les Pyrénées. Il est persuadé que l'animal est tombé sous les armes des chasseurs. Sur les réseaux sociaux, il traque les hommes sanguinaires qui partagent leur trophée de chasse et les expose en les dénonçant. Un jour il tombe sur la photo d'une jeune femme posant à côté d'un magnifique lion. Cette jeune femme va l'obséder et il va lui même se transformer en chasseur.

Dans ce roman choral, on va suivre trois personnages : Martin, Apolline et un jeune africain. Dans ce roman, Colin Niel met en lumière l'animalité présente dans chaque être humain, il ya toujours un fauve qui sommeille en chacun de nous. J'ai appris beaucoup de choses sur le matériel mais aussi sur ce qui peut animer les chasseurs mais ce qu'a pu dire Apolline peut faire revoir son opinion sur cet "art" qu'est la chasse.

Pour tout ceux qui ne supportent pas la mise d'animaux, passez votre chemin. Colin Niel a réussi à monter une intrigue dont l'ambiance monte crescendo avec des personnages hyper intéressants notamment Apolline mais aussi les animaux qui sont décrits de manière magistrale et vivante.

J'ai dévoré ce livre audio, j'ai adoré la voix des narrateurs qui m'ont porté très loin en terre d'Afrique. Un voyage sans bouger de chez soi en somme.

A écouter sans modération.

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Ce roman choral nous fait voyager des Pyrénées à l’Afrique, en donnant la parole aux différents personnages à tour de rôle, même les animaux parlent, mais pas à la manière des héros de dessin animés, ils nous font part de leurs pensées. Le procédé peut déranger mais j’ai trouvé qu’il donne une profondeur au roman, particulièrement le ressenti de Charles le lion, qui est pour moi le héros principal de l’histoire, puisque tout tourne autour de lui. Je l’ai lu en version audio et chaque héros a son propre narrateur, j’ai beaucoup apprécié cette méthode. Cet enregistrement est formidable et complètement immersif, il nous fait vivre au plus près les émotions des personnages.

Martin est garde dans un parc naturel du Béarn, il est très impliqué dans sa tâche, même trop et n’hésite pas à déborder à certaines occasions. D’ailleurs son chef l’a convoqué car il a crevé les pneus d’un éleveur indélicat l’été précédent, mais il refuse d’y aller trouvant qu’il a des choses plus urgentes à faire sur le terrain. Il est très inquiet que Cannelito, dernier ours des Pyrénées et fils de Cannelle, tuée en 2004 par un chasseur, n’ait plus été vu depuis des mois nulle part. Fin avril, il aurait déjà dû se réveiller malgré le mauvais temps, Martin est très pessimiste. Toutefois une polémique sur les réseaux sociaux le distrait : sur un groupe anti chasse est apparu la photo d’une jeune fille blonde tenant un arc à côté d’un lion mort. Contrairement aux chasseurs américains, elle n’a pas donné son nom mais un pseudo : Légolas. Elle porte une casquette d’une université allemande et et les internautes recherchent son identité avec des insultes et menaces de mort. Martin se lance dans la traque à son tour.

Apolline est passionnée de chasse depuis son enfance, elle a tué son premier animal en Afrique, une gazelle à dix ans. Pour ses vingt et un an, son père lui offre un arc high tech et une chasse au lion en Afrique pour l’essayer. Il est aussi passionné et le lion est une des plus noble proie à son avis, il est persuadé du talent de sa faille. Ils s’envolent pour l’Afrique tous les deux.

Koudjima est un jeune pasteur pauvre, son père possède un troupeau de chèvres dans une zone désertique de Namibie, il est amoureux de la fille du chef du village,promise à un autre chef. Une nuit un lion attaque et tue les chèvres, ils n’ont plus rien et ne sont plus rien aux yeux des autres villageois. Le garçon n’a plus qu’une idée, tuer ce lion et conquérir ainsi le droit d’épouser sa belle.

Le drame va se nouer entre ces personnages, tous bien dessinés et intéressants. Le lion est décrété « animal problématique » par les autorités, qui décident de le faire tuer après qu’il ait mangé du bétail à plusieurs reprises. Toutefois elles ne le font pas abattre par un garde chasse, mais vendent sa mort à une compagnie de chasse, ainsi de riches Occidentaux en feront un trophée. La nature avec de magnifiques paysages est très présente dans ce beau roman, que ce soit l’Afrique ou les Pyrénées où il se termine. Chaque personnage a son point de vue, si pour moi rien ne justifie la chasse en général et celle aux trophées en particulier, ceux de Martin et Koudjima méritent d’être entendus. Martin est certes beaucoup trop radical et prêt à tout pour faire valoir ses idées, mais il est urgent de prendre soin du climat et de la nature. Pour les pasteurs africains, la vie est très difficile, ils sont fortement impactés par le changement climatique qui accentue la sècheresse. Même si la chasse au lion est une tradition de leur peuple, elle est justifiée par la nécessité de protéger les troupeaux et les villages, leur vision est tout à fait compréhensible, ils ne tuent pas pour le plaisir, contrairement aux Occidentaux et seulement les fauves qui rôdent trop près du bétail. Koudjima souligne qu’autrefois les hommes risquait gros dans ces chasses, peu en revenait alors que de nos jours les fauves sont tués avec des armes de guerre. Le lion est aussi victime du climat, il a de moins en moins de proies et est fortement tenté de s’en prendre aux chèvres et aux vaches qui le mettent en danger.

L’écologie est très présente dans ce livre, mais c’est avant tout un thriller, qui dénonce les dérive de l’écologie radicale et celles de riches inconscients irresponsables, l’auteur les renvoient dos à dos. Et au final c’est la nature qui paie le prix fort de nos excès en tous genres. Les personnages sont tous intéressants, celui d’Apolline est le plus complexe. Elle paraît au premier abord sûre d’elle-même, détestable avec sa passion de tuer des animaux pour le plaisir mais se révèlera finalement nettement plus complexe et nuancée qu’on aurait pu le penser. Les deux autres personnages réservent moins de surprises, sont plus attendus. L’auteur dénonce aussi les excès des réseaux sociaux, certains passant des menaces de mort à leur mise en oeuvre.

L’écriture est fluide et très agréable, je me suis sentie complètement immergée dans ce récit. La structure narrative est aussi très réussie. J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman que je recommande chaleureusement. Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette belle découverte

#Entrefauves #NetGalleyFrance !

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Un lion, une jeune chasseuse, un employé des eaux et forets, un jeune africain, chacun va nous raconter sa version d'une chasse mortelle.
Un bon roman qui aborde le thème de la chasse sans manichéisme même si on a du mal à comprendre le gout pour la chasse de la jeune fille, qui semble aimer les animaux, pourquoi les tue t elle plutôt que de choisir de les photographier?
La narration à plusieurs voix est très agréable.

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4 personnages solitaires prennent la parole à tour de rôle dans ce roman noir: Martin, garde forestier, Apolline, la chasseuse, Kondjima, un himba de Namibie et Charles, le lion.
Ces 4 chasseurs vont vivre la même chose: une traque mais surtout une vengeance! Mais qui est vraiment la proie et qui est le chasseur...
Un roman noir entre la Namibie et les Pyrénées, qui parle du réchauffement climatique, d'extinction des espèces et le rapport de l'homme sur la nature!

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Genre : Roman noir
Avis : HALETANT

Quand les fauves se ressemblent…
Oh, quel récit haletant qui fait que je ne savais plus qui était réellement un fauve ! Entre hommes et bêtes, la balade fut implacable et trépidante. Ce livre a reçu le prix des libraires 2022, je suis d’accord. Il ne peut laisser indifférent tellement la narration bouscule par le parti pris de l’auteur à mettre en scène et à faire parler tous les personnages, humains et animaux.
Appolline suit des cours de droit à Pau et fait la fierté de son père, grand amateur des chasses privées en France ou sur le continent Africain. Romain est un garde forestier, grand protecteur de la Nature et quelque peu écologiste intégriste. Quand les réseaux sociaux se mêlent de les amener à croiser leurs vies, qui de la chasseresse ou du protecteur sauvera sa peau ? C’est tout l’enjeu de ce roman choral qui déroule une partie de chasse dont chaque personnage donne régulièrement sa version.
Complexe et intrigant, ce roman parfaitement organisé nous amène à regarder la problématique de la chasse aux grands fauves et celle de la réinsertion des ours en montagnes sous l’œil croisé des partisans et des détracteurs. Aucune interrogation en revanche sur la personnalité du personnage principal, une jeune femme sûre d’elle et de son arc.
Portée par les voix du lion, de l’ours, d’Appolline, de Martin et de Kodjima, l’écoute de ce livre aux histoires croisées m’a embarquée dans un grand voyage, une traque sauvage, qui m’a menée des vallées d’Aspe et d’Ossau dans les Pyrénées, aux plaines désertiques du Kaokoland en Namibie. Le choc des cultures !
Il y a de l’action, des pistes de réflexion, des axes de vues intéressants, un débat permanent entre le bien et le mal, et une attention permanente car les situations deviennent incontrôlables et incompréhensibles. Et Appolline, jeune femme courageuse et lucide est fascinante, presqu’autant que Charles qui nous dévoile sa sagesse de lion.
J’ai vraiment été passionnée de bout en bout par ce thriller mêlant vérités des territoires et fictions des personnages. Ce roman est habité et on y croit. Je vous le conseille, bien évidemment. Je l’ai écouté avec Audiolib, c’était une bonne idée.
Je remercie #NetGalleyFrance pour le SP de #Entrefauves

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Martin, garde chasse dans les montagnes Pyrénéennes, amoureux de la nature, fervent soutien des anti chasse, est à la recherche de Canellito, dernière ourse de ses montagnes.

Apolline, chasseuse des grands fauves, armée de son arc, traque le lion en Afrique.

Kondjima, jeune Namibienne a vu son troupeau de chèvres décimé par le grand prédateur qu’est le lion.

Un grand dilemme, la nature reprend ses droits.

J’étais curieuse de cette lecture, ce fût en audio grâce à NetGalley que je l’ai découverte et, raconté à 4 voix, (une voix pour chaque personnage et une pour le lion) j’ai adoré, c’est très bien narré et les descriptions que ce soit en Afrique ou dans les Pyrénées, sont profondément et subtilement exprimées ; on s’y croirait.
On subit la chaleur et la moiteur Africaine mais également la rigueur glaciale des montagnes pyrénéennes, sans aucune difficulté.
Vraiment c’est ce que j’ai préféré.

En conclusion une lecture intéressante, différente pour moi, mais je pense qu’en audio, je l’ai bien plus apprécié que si j’avais dû le lire. Donc une bonne découverte.

⚠️ Je ne suis pas une grande amoureuse des animaux, mais bon j’avoue que ce plaisir de tuer des fauves est un peu répugnant malgré tout.

Bonne lecture à tous 📖

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“Entre fauves” est un roman à quatre voix, quatre personnages avec lesquels on va entrer en résonnance, changer successivement de peau, pour vivre encore plus intensément cette histoire. Un thriller qui nous emmène dans les Pyrénées et la Namibie, entre montagne enneigée et désert aride, mais entre fauves surtout.
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Charles est le premier protagoniste à prendre la parole, lui le vieux lion du désert, réputé roi d’entre tous les fauves, mais désormais seul et sans royaume. Là-bas, dans sa Namibie natale, banni de sa tribu, Charles doit lutter pour sa survie, et pour cela, il n’a d’autre choix que d’approcher des zones interdites.
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Martin est l’un des gardes du parc national des Pyrénées, un fervent défenseur de la nature et de la cause animale, qui voue une haine féroce aux chasseurs. Alors que Cannellito, le dernier ours de souche pyrénéenne, n’a pas pointé le bout de son museau depuis un petit moment, Martin est persuadé qu’un chasseur est à l’origine de sa disparition. Un fait de trop, la goutte d’eau qui va faire déborder le vase et sauter sa soupape de sécurité.
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Nous découvrons un homme habité par une rage intérieure, une colère appuyée envers tous ceux qui soutiennent la chasse ou la tolèrent. Impuissant à changer les choses, bridé par sa hiérarchie, il trouve du réconfort grâce à un groupe Internet rassemblant des personnes aux mêmes idées que lui. Leur principale quête, dénicher et dévoiler au monde entier les identités de ces chasseurs et chasseresses, posant avec leurs “trophées” sur les réseaux sociaux. La dernière en date montre une jeune fille au regard sauvage, un arc à la main, posant à côté d’un lion mort. Une Diane Chasseresse des temps modernes, qui ne sera pas si facile à débusquer.
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Si j’ai entendu et souvent partagé sa colère, je n’ai toutefois pas apprécié l’homme. Un homme que j’ai senti au bord du précipice, enfiévré et obsessionnel. Un tempérament sans nul doute à l’origine de la tension qui se joue dans ces pages, de l’angoisse sourde qui nous tenaille tout au long de l’histoire. Jusqu’où ce fauve-là est-il prêt à aller pour défendre sa cause ?
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Avec “Entre fauves”, l’auteur se frotte à des sujets délicats, soulève des interrogations légitimes, révèle ce qu’il y a de moins beau dans la nature humaine. Malgré tout, c’est un récit nuancé qui démontre que nous sommes des êtres vivants complexes, avec nos peurs, nos besoins, nos désirs.
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Contre toute attente, le personnage d’Apolline est celui que j’ai trouvé le plus intéressant mais aussi le plus subtil. Cette jeune femme de milieu relativement aisé, m’a surprise par son calme et sa maturité. On est loin de l’image cruelle que laisse imaginer le fameux cliché qui circule sur le Web. Sa passion ? La chasse à l’arc. Pour ses vingt ans, son père lui a offert un arc à poulies et l’occasion de partir avec lui à la chasse au lion. Pour cela, direction l’Afrique, la Namibie plus précisément, où des organisateurs spécialisés vont l’emmener traquer son fauve.
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D’ailleurs, le fauve en question fait des ravages ces derniers temps. Il a décimé tout un troupeau de chèvres, quatre-vingt-treize exactement, affamées et assoiffées. Car la sécheresse qui sévit dans les plaines du Kaokoland oblige les bergers Himbas à transhumer plus tôt, plus loin. Jusqu’à la tragédie. Une tragédie qui sonne comme un déshonneur, surtout pour Kondjima, dont le père a failli à sa tâche, par peur ou par lâcheté. Alors c’est lui qui tuera le fauve, comme le faisaient ses ancêtres avant lui pour protéger leurs troupeaux. Il tuera le fauve, il sauvera l’honneur de sa famille et il épousera la fille du Chef.
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Mais de chasseur à proie, il n’y a souvent qu’un pas… Entre ceux qui tuent pour survivre, pour le plaisir, par vengeance ou par colère, la traque est inévitable, et l’issue, incertaine. Une traque grisante, un psychotrope puissant qui rend fébrile et tient le lecteur en haleine. Il ne reste qu’à oublier ses certitudes et se laisser porter par l’intrigue.
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“Entre fauves” est sans aucun doute un thriller, avec son histoire qui s’installe pas à pas, puis la tension qui enfle, l’adrénaline qui s’invite et le doute qui nous tenaille, jusqu’au dénouement, remarquable !
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Mon avis sur la version audio :

Pour interpréter ces quatre personnages, la version audio nous offre quatre narrateurs, Cyril Romoli, Thierry Blanc, Charlotte Campana et Alexandre Nguyen. Chaque interprétation est véritablement habitée, travail de comédiens accomplis qui ont su capter la personnalité de leurs protagonistes et retranscrire toute leur complexité. J’ai entendu la fièvre et l’obsession de Martin, la jeunesse d’Apolline, l’obstination de Charles et la passion de Kondjima. Il est rare que j’apprécie les romans à plusieurs voix, car souvent je trouve que cela ne colle pas, ce qui a tendance à me sortir de l’histoire. Mais là, j’ai été absolument conquise par l’harmonie qui règne entre les différents lecteurs. Et il faut bien le dire, il y a des timbres de voix qui me transportent dès le premier mot, c’est le cas de Thierry Blanc et de Cyril Romoli.
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Ma chronique complète est sur le blog.
Caroline - Le murmure des âmes livres

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Une nouvelle expérience audio, pour un roman choral, lu par plusieurs interprètes. C'était pour moi la première fois et j'ai beaucoup aimé que des voix différentes soient associées à chacun des intervenants dans ce roman. Cela met en valeur cet aspect roman choral que j'adore quand il est bien maitrisé ce qui est le cas ici.

Le roman se déroule sur deux temporalités, séparées de quelques semaines. on assiste d'une part au séjour en Namibie d'Apolline et son père, venus chasser un lion. En Namibie où vit Kondjima, jeune Himba. Celui-ci n'a rien pu faire quand le troupeau de son père a été décimé par un lion, celui-là même que la française doit tuer. Mais Kondjima ne l'entend pas ainsi : ce lion c'est lui qui doit le tuer pour devenir un bon parti au village.

Et , d'autre part, quelques semaines plus tard, dans les Pyrénées, Martin, garde dans un parc national, écume de rage devant la photo d'une jeune fille armée d'un arc devant le cadavre d'un lion. Il est anti-chasse et milite au sein d'une association qui, après enquête, livre les chasseurs à la vindicte des réseaux sociaux. Mais cette photo va devenir pour lui une affaire personnelle. il enquêtera seul.

J'ai beaucoup aimé ce roman, maitrisé de bout en bout tant dans le passage d'une temporalité à l'autre que dans les relais entre les différents interlocuteurs, le quatrième étant le lion, auquel l'auteur prête une réflexion humaine, ce qui est toujours sujet à caution, mais qui ici ne prend pas trop d'importance et ne m'a pas choquée.

Un mot d'abord sur le texte en lui même et l'écriture de l'auteur que je ne connaissais pas. Cette écriture met magnifiquement en valeur les paysages splendides de Namibie et des Pyrénées, et la voix des lecteurs ajoute encore à cette beauté. Je n'ai jamais trouvé ces descriptions trop longues, et pourtant l'écoute ralentit le rythme d'avancée dans le roman.

Deux camps qui s'affrontent dans ce roman , les chasseurs et les anti-chasses, deux camps personnifiés par Martin et Apolline. L'auteur évite avec intelligence tout manichéisme dans la description des chasseurs, livrant avec Apolline le personnage le plus nuancé du roman. Je ne suis pas parvenue à la détester, et pourtant, je ne peux m'imaginer tirant sur un animal, quel qu'il soit.
Et c'est Martin qui dans son rôle de défenseur de la nature se montre le moins capable de recul et de finesse dans son analyse de la situation.
Le rapport de l'homme et de la nature s'enrichit d'une troisième dimension par la description de la vie en Namibie, d'un coté les villageois qui dépendent de leur bétail pour leur survie, et pour lesquels un lion tueur est une catastrophe, de l'autre les relais de chasse où certains trouvent un travail plus rémunérateur.
Et en toile de fond, que ce soit en Namibie ou dans les Pyrénées, le dérèglement climatique, sécheresse d'un coté, froid et chutes de neige tardives de l'autre.

Un roman fort, d'un auteur que je découvre.
Et je me réjouis quand je lis que celui-ci n'est pas son meilleur ...
Merci à NetGalley et aux édition Audiolib #Entrefauves #NetGalleyFrance

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Entre fauves
Colin Niel
Lu par Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen, Cyril Romoli


Résumé :

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis un an et demi, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts, pas d’empreinte de tout l’hiver, aucun poil sur les centaines d’arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. L’histoire des hommes, n’est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage ? Alors, lorsqu’il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique.


Mon avis :

J’ai eu du mal à rentrer dans cette histoire durant les premiers chapitres puis, je me suis vite laissée emporter par la narration.

Entre chasse à la bête et chasse à l’homme, nous ne savons plus qui chasse qui dans cette intrigue bien menée.

Se confrontent des défenseurs d’animaux qui dénoncent des chasseurs prêts à tout pour obtenir un trophée tant convoité : les derniers survivants d’espèces animales.
Partir à l’autre bout du monde, se payer un safari, des armes hors de prix, pour le seul plaisir de tuer et d’afficher la tête de l’animal sur un mur…

Dans cette histoire, nous découvrons comment le lynchage sur les réseaux sociaux est aisé face à ces "chasseurs" privilégiés. Dans le monde réel, qu’en est-il ?

Une fois le contexte mis en place, les acteurs présentés et le rythme pris, tout s’enchaîne rapidement sans avoir le temps de respirer.
Une véritable course poursuite !


Séverine @eliorajoub
@lireetsortir

#Entrefauves #NetGalleyFrance #audiolib #livreaudio #policier #thriller #chasse #fauves #armes #safari #tuer #trophée

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Thriller choral à quatre voix, Entre Fauves se déroule dans le désert de Namibie et dans les vallées pyrénéennes. Prix Libraires en Seine 2021, ce roman explore le rapport de l’homme à la chasse aux fauves, en prenant en compte sa complexité liée aux problématiques environnementales actuelles.

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des ours, dont il est un fervent défenseur. Après la mort de l’ourse Cannelle tuée par un chasseur en 2004, l’ourson Cannellito est le dernier représentant de la lignée pyrénéenne que Martin et son équipe ont à coeur de préserver. Egalement militant anti-chasse, Martin est membre d’un site internet où sont postées des photos de chasseurs qui posent fièrement devant leurs trophées. Le site révèle leurs identités, les livrant ainsi à la vindicte populaire. Lorsque Martin tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et à la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Il la piste donc de façon à ce que de chasseuse, elle devienne proie, mais n’a d’autre intention que de lui faire peur pour lui faire passer l’envie de tuer.

Apolline fête ses 18 ans entourée de sa famille. Elle est passionnée de chasse depuis son plus jeune âge, elle est née dedans dira-t-on puisque c’est également le hobby de ses parents. Pour son anniversaire, son père lui offre un arc d’exception, et… un safari en Namibie où Apolline pourra tuer un lion. TUER UN LION. Pour le plaisir, pour le pouvoir, pour la modique somme de 50 000€. Papa est riche vous comprenez (il est vrai que ça vaut le coup d’être médecin, avocat, investisseur immobilier pour faire ce genre de choses…) et quand on est riche, on a le POUVOIR. L’autre problème avec Apolline c’est qu’elle est encore en apprentissage et que lorsqu’elle tire (même si papa dit qu’elle est la meilleure archère du monde!), il lui arrive de râter sa cible, et de blesser plutôt que de tuer immédiatement. Or, un animal blessé souffre comme un humain blessé (petite allusion au passage à Ames animales de J.R Dos Santos), et un grand prédateur blessé est ce qu’il peut arriver de pire dans la savane, dixit papa. Mis à part ça, contre toute attente, Apolline n’est pas le personnage absolument détestable que l’on s’imagine: elle n’a rien d’une garce prétentieuse et égocentrique, elle est au contraire solitaire et intelligente, elle aime profondément l’Afrique, s’intéresse aux populations locales contrairement à son papa (exemple type de l’arrogant parvenu qui dénigre et se moque constamment). Ce portrait d’une Apolline claire-obscure est à l’image du roman lui-même : Colin Niel ne souhaite pas prendre part pour les pro ou anti-chasse, il a observé les motivations des uns et des autres, il est également conscient des enjeux écologiques qui se jouent tant au niveau de la préservation des ours pyrénéens que des grands fauves d’Afrique. Il met brillamment en lumière la complexité de ce problème et le dénouement remet en cause les partis pris et donne à réflexion.

Le personnage de Kondjima, jeune villageois namibien, révèle la difficulté pour les populations locales de survivre en dépit de la sécheresse car leur problème majeur est la présence de ces grands prédateurs, dont le mode de vie bouleversé par les changements climatiques, les enjoint à se rapprocher dangereusement des hommes. La quête de Kondjima, légitime et valeureuse rejoint le destin de Martin et d’Apolline.

Deux lieux différents, deux temporalités, quatre personnages… Mais au fait, qui est le quatrième ? Il s’agit de Richard, le lion, dont la voix emprunte de poésie épique apparait dans quelques chapitres, et permet une immersion dans le bush d’un point de vue animalier. Alors certains aiment d’autres pas les caractéres anthropomorphiques d’un personnage, pour ma part j’ai trouvé que cela apporte une vision originale, donnant l’opportunité à des descriptions de paysages africains magnifiques. Il en est de même pour les Pyrénées, qui ne sont pas en reste, et il faut dire que Colin Niel possède un style d’écriture au pouvoir très évocateur. Ce livre est idéal en version audio, notamment en raison des quatre voix différentes qui composent le récit. Lorsqu’on lit un livre dont le point de vue différe à chaque chapitre en fonction des personnages, il faut toujours un temps d’adaptation, on risque de s’y perdre si l’on manque de concentration. Ce n’est pas le cas en audio car les voix des quatres comédiens ont chacune leur particularité et correspondent parfaitement aux personnages, exprimant au mieux leurs ressentis : hargne et colère pour Martin, calme et volonté pour Apolline, urgence et espoir pour Kondjima et sérénité et prestance pour Richard. Longtemps après avoir terminé cette écoute, je garde en mémoire d’intenses scènes que j’imagine bien sûr adaptées au cinéma, pourquoi pas ?

Je remercie chaleureusement les Editions Audiolib via NetGalley pour cette écoute que je vous conseille absolument!

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Excellent roman ! Frissons garantis en écoutant ce livre audio lu par quatre narrateurs qui m’ont complètement charmée par leurs voix et par l’histoire sous haute tension qu’ils racontent aux lecteurs.

Une écoute totalement addictive qui m’a plongée au cœur de la savane de la Namibie et des montagnes des Pyrénées. Une immersion en pleine nature, dangereuse et imprévisible.

De ces endroits inhospitaliers, nous suivons un flic, Martin, une jeune fille, Apolline, un jeune homme, Kodjima et Charles, un lion. Chacun se battra férocement pour sa survie et ses convictions.

Plusieurs parties de chasse se jouent dans ce roman noir ! Entre proie et prédateur, entre traque animale et humaine, ce récit pointe avec effroi, les instincts les plus primitifs.

Et le chemin des quatre protagonistes va prendre une tournure bien surprenante mais effrayante pour tous.

Au fil des chapitres, leurs destins vont être liés les uns aux autres, modifiant irrémédiablement leur avenir.

L’intrigue diablement bien construite par l’auteur qui sait parfaitement malmener nos nerfs et nos émotions à l’écoute de ce polar haletant.

Une réflexion vraiment intéressante sur l’écologie, la chasse, la protection de la faune et de la flore, la défense des animaux, les passe-droits des riches étrangers autorisés à chasser mais aussi un volet pertinent sur les réseaux sociaux.

Le danger ne vient pas forcément de là où on l’attend ! Et c’est tout l’art de Niel Colin qui réussit fort bien ce jeu grâce à des rebondissements et un suspense en continu jusqu’à la dernière page.

Un polar à la fois intelligent, incisif permettant une constatation de notre monde aujourd’hui.

Un livre audio passionnant grâce aux voix des lecteurs donnant de l’intensité, du rythme et du mystère à cette histoire sauvage.

J'aime particulièrement la voix de Thierry Blanc dont j'ai eu le plaisir de l'entendre dans d'autres ouvrage. J'apprécie beaucoup son timbre et ses intonations qui sont un atout supplémentaire à cette écoute.

Foncez pour le découvrir !

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Je ne connaissais pas du tout Colin Niel qui a apparemment écrit quelques polars salués par la critique. Dans ce roman, on suit plusieurs personnages et le format audio est parfait pour ça.

Ce sont quatre comédiens, Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen et Cyril Romoli qui donnent vie aux personnages. Il y a tout d’abord Martin, un garde du parc national des Pyrénées, qui depuis la mort de Cannelle, dernière ourse des Pyrénées et la possible disparition de Cannellito, son fils, voue une haine envers les chasseurs. Cette haine se manifeste par des raids virtuels pendant lesquels, au sein de groupes sur les réseaux sociaux, il livre les chasseurs à l’opinion publique. Et justement, Apolline est de ces chasseurs et on va la suivre chez elle près de Pau avant et après la chasse au lion que son richissime papa lui a offert pour son anniversaire. On suit aussi la chasse qui ne va pas se passer comme prévu. Chaque retournement de situation m’a cueillie car je ne m’y attendais pas. Il y a aussi Kondjima, jeune Himba qui a vu son troupeau de chèvres décimé par un lion solitaire et qui depuis, ne veut qu’une chose : tuer le lion et en profiter pour montrer aux siens son courage et sa force. Il veut tuer CE lion et ne pas le laisser à la chasseuse européenne. De fait, on voit bien dans ces deux personnages les deux facettes de la chasse. Celle pour ceux dont c’est une question de survie et celle qui est un hobby pour ceux qui tuent par plaisir.

Les trois personnages ont un lien plus ou moins proche avec le lion et l’auteur réussit à bien cerner leur psychologie, ce qui fait qu’on réussit à les comprendre, même la chasseuse. Car c’est Apolline le personnage que j’ai trouvé le plus intéressant, très loin des clichés du chasseur bas du front et sans conscience. On entre dans sa tête, dans sa passion de la chasse (même si je termine ce roman en détestant toujours autant les chasseurs, deso pas deso).

A ma grande surprise, j’ai été totalement happée par l’histoire et j’ai eu du mal à arrêter mon écoute à chaque fois que je devais revenir à la réalité. Le seul point négatif que je verrais à ce roman est l’utilisation de l’anthropomorphisme. En effet, l’auteur fait parler le lion ce qui n’apporte pas grand chose…

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J'ai beaucoup aimé cette histoire chorale qui suit plusieurs personnages impliqués dans la chasse d'un lion en Afrique.
Les points de vue de chacun des personnages permet de se remettre en question et montre qu'il n'y a jamais de bons et de méchants dans une histoire mais que c'est toujours plus compliqué que ça.
Il y a l'anti-chasse, catégorique, radical et qui pense que les lions doivent être protégés à tous prix.
Mais il y a aussi le jeune africain dont le lion a détruit tout son troupeau de chèvres, son gagne pain, qui tue les humains ...
Il y a aussi le côté des chasseurs, plus difficile à justifier mais qui trouve sa place.
Et le lion lui-même qui veut vivre, survivre et qu'on comprend !!!

C'est à lire et j'avoue que je ne m'attendais pas à la fin, j'ai été agréablement surprise ^^

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Ce roman nous plonge dans une chasse au gibier, qui pourrait bien vivre un revirement de situation où les rôles sont inversés où le chasseur devient la proie. Nous sommes au cours de la lecture sur un questionnement constant de la question du bien-fondé de la chasse.
Martin, un fervent défenseur de la cause animal très engagé, ne voit pas plus loin que ses convictions, aussi louables soient-elles.
Apolline n'est encore qu'une gamine, mais sa quête est de prouver à son père qu'elle est capable de prouesses avec son arc, et pour honorer la mémoire de sa défunte mère. Elle part au bout du monde pour éliminer un animal pouvant lui rapporter un trophée.
Komouti, lui ne voit que le résultat positif de la mort du lion, chasser ce prédateur qui détruit tout sur son passage.

Chacun voit le problème du lion, avec ses yeux et ses croyances. Pour les blancs, le lion est le roi des animaux. Il ne faut pas y toucher car en Afrique il y en a de moins en moins. Pour l’image de la Namibie, la politique, le tourisme, cet animal dangereux est à protéger. Mais personne ne s'intéresse au peuple Himbas.

C'est intéressant de pouvoir explorer différents axes de pensées et voir les problèmes sous différents angles. Bien que la seconde partie du roman soit plus longue et traîne un peu en longueur, les chapitres s'enchaînent pour nous plonger au cœur de la chasse au gibier. Chacun voit l'histoire de son côté et de son point de vue. Pour certains une nécessité, une passion, ou encore une intolérance.

Le roman présente Apolline et Komouti qui racontent les événements qui se sont déroulés lors de la chasse au lion en Afrique. Ils sont complètement différents, mais au final courent vers une même quête pour pouvez à leurs proches qu'ils sont capables et doués pour ce qu'ils font.
Puis Martin et Apolline au présent dans la chasse aux indices permettant de retrouver la jeune femme

Description de la chasse, de cet amour de la chasse d’animaux d’Afrique et de la mise à mort sans émotion, la fascination de cette pratique, le pouvoir de la vie à bout de crosse, le sang qui gicle, le silence.

• À qui allez-vous donner raison dans cette bataille des convictions ? Pour ou contre la chasse ?
• Allez vous juger ses personnages même si leurs choix sont très extrémistes pour certains ?
• Changerez-vous d'opinion sur le sujet après cette écoute audio ?
• Succomberez-vous à la densité émotionnelle provoquée par l'univers audio de chacun des personnages ?

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Martin est garde chasse dans les Pyrénées, il cherche le derniers des ours. Il est aussi anti-chasse et traque les photos sur internet. Il est obnubilé par Apolline, une chasseuse de 20 ans, dont le père a pris une photo d’elle avec un lion pour trophée. On les suit dans leurs traques.

Avec ce roman, je sors totalement de ma zone de confort. Le gros plus, ça a été l’audio: 1 voix pour chaque personnage qui racontent sa vision de l’histoire. Il y a 4 voix: Martin, Apolline, Komuti un jeune habitant d’un village en Namibie et Charles le lion. Le livre mélange des chapitres de la traque en Afrique avec des chapitres de la traque dans les Pyrénées. Dès le début, il y en a pour tout les goûts. Les revendications, les passions des personnages sont données. Les avis sont tranchées, sanglants. Et on se retrouve au beau milieu de ces personnages , dont certains se côtoient à certains moments mais avec des avis complément opposés. Et j’ai adoré: remettre des choses en cause, comprendre, se révolter. Ce livre secoue. On est autant embarqués dans une chaleur étouffante en Afrique que dans les montagnes glacées des Pyrénées, le rythme montent crescendo et j’ai été complément prise par l’intrigue. On comprend la réalité des choses seulement à la fin, le suspense est total.

Pour un roman qui est différent de ce que je lis habituellement, c’est une réussite que je vous recommande.

Est-ce qu’il vous tente? L’avez vous déjà lu?

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Martin, garde-forestier un peu bourru, a des idées bien arrêtées sur la gestion de la nature et de la nature dans le parc national où il travaille.
Dès qu’il peut embêter les chasseurs, il répond présent.
Il a d’ailleurs repéré sur les réseaux sociaux la photo d’une jeune femme posant fièrement avec son arc devant le cadavre d’un lion.
Avec les membres de son groupe d’anti-chasses, il la piste sur Internet pour lui faire passer l’envie de recommencer, mais la traque est plus difficile que prévu…

J’avais lu des avis de lectrices outrées par ce livre qui prônerait la chasse, ce qui les aurait empêcher de dépasser les premières pages.
Grossière erreur !
Dans ce roman, l’extrémiste n’est pas où on le pense, le chasseur non plus et c’est tant mieux.
Il y a l’histoire racontée, pleine de suspense, terriblement efficace, où les évènements arrivent au moment où on ne les attend plus, et puis il y a le propos qui se dévoile lorsque tout est fini.

C’est également un roman très étrange, parce qu’il traite de sujets d’actualité avec une apparente neutralité.
Martin est garde-forestier et s’inquiète du réchauffement climatique, de la mort de l’ours Cannelle, de l’impunité de tous ceux qui fréquentent son parc et peuvent transgresser la loi sans en subir les conséquences.
Celle qui se présente sous le nom de Legolas est étudiante mais chasse depuis son enfance, y compris du gibier sauvage lors de chasses en Afrique.
Kondjima est un Himba qui vit dans son village, fidèle aux traditions, contrairement à son ami qui travaille dans un camp de chasse.

Chacun explique son point de vue, ses choix, avec des faits, des chiffres, des informations et des arguments qu’on ne peut pas contester.
On apprend combien coûte un lion, une antilope, combien cela rapporte pour les réserves, et on prend conscience de l’utilité occasionnelle des « prélèvements ».
Bon, ok, c’est ce point, j’imagine qui fait réagir et hurler contre cette histoire mais elle est racontée du point de vue de plusieurs personnages : Legolas, Martin, Kondjima, et le lion.
Cet intrusion du lion dans la narration est d’abord très surprenante.
Et puis il devient un personnage comme les autres, ce qui, justement, peut amener le lecteur à se poser des questions.
Le lion est-il considéré comme un humain, et faut-il le traiter aussi dignement que nos semblables ?
Ou est-ce une façon de nous montrer la sauvagerie des hommes et de les placer au niveau de cet animal ?
Cela peut finalement fonctionner dans les deux sens et il m’a semblé que le propos du livre était plutôt là et sur la question des extrêmes.
La fin du roman est ainsi particulièrement bien trouvée, elle amène le lecteur à réfléchir et ce n’est pas si fréquent.

La version audio est lue par 4 comédiens pour rendre la pluralité des chapitres : Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen, Cyril Romoli.
l’alternance des voix permet de bien suivre les passages entre les différents personnages.
Le livre dure plusieurs heures mais le récit est condensé, ce qui permet de bien suivre, même si vous faites une pause (mais comment faire une pause ??).

C’est donc un roman très particulier par son sujet, mais vraiment réussi.
Que vous soyez anti ou pro chasse, ou sans avis sur la question, cela pourrait bien vous plaire.

C'est aussi ma deuxième lecture pour le prix Audiolib avec un livre audio qui se place d'emblée très haut dans mon classement personnel !!

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Entre fauves est l’un des livres audio de la sélection du Prix Audiolib que je redoutais de part la thématique principale : la chasse. Et pourtant l’audiolecture de ce roman de Colin Niel a été une bonne surprise.

Dans Entre fauves, Colin Niel donne voix à quatre protagonistes : le lion Charles, le garde Martin, la tireuse à l’arc Apolline et Kodjima, un namibien en quête de reconnaissance. Quatre personnages différents, aux antipodes les uns des autres, qui sont parfaitement dépeints avec leurs ambitions, leurs rêves mais aussi leurs peurs, leur courage ou leurs faiblesses.

A travers ces quatre regards, Colin Niel interroge sur le rapport de l’homme avec la nature. Entre montagnes pyrénéennes et plaines namibiennes, entre proie et chasseur, les locaux et les riches touristes, le récit de Entre fauves est habilement articulé. Sans parti pris, l’auteur expose les points de vue et les motivations de chacun, le lecteur pouvant ainsi se faire sa propre opinion.

Le choix de donner vie aux quatre personnages à travers quatre comédiens est parfait. Ainsi, nous identifions immédiatement quel personnage est le centre du chapitre. Cette lecture décuple nos émotions, nous fait ressentir de l’empathie pour tous les personnages alors qu’ils s’affrontent. Une lecture parfaite.

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« Entre fauves » est l’histoire d’une chasse : d’une chasse à l’animal, un lion en Afrique, en Namibie mais également d’une chasse à l’homme, au travers des Pyrénées françaises, dans les vallées d’Aspe et d’Ossau. L’auteur, Colin Niel, offre un thriller écologique, très actuel qui ne peut laisser ses lecteurs indifférents. Première écoute dans le cadre du jury du Prix Audiolib 2023 et c’est une totale réussite.

Tant en Afrique qu’en France, certaines terres sont partagées entre l’Homme et des prédateurs redoutables que sont le lion et l’ours. L’histoire débute par la diffusion d’une photo sur Facebook : celle d’une jeune fille munie d’un arc, près de la dépouille d’un lion. Ébranlant la communauté des anti-chasses (comme j’en fais partie d’ailleurs), un garde-forestier, Martin se fixe la mission de retrouver et d’identifier la chasseresse pour la livrer à la pâture des hâteurs. Mais au final, qui est le chasseur et qui est vraiment la proie ?

Ne comprenant absolument pas l’attrait de cette activité, que certains qualifient de « sport » (hum), j’ai facilement pu m’identifier et m’attacher au personnage de Martin, pour qui la protection de la faune et de la flore constitue une mission primordiale et dont l’identification de la jeune fille en devient une véritable obsession. Insistant particulièrement sur la psychologie de ses personnages, en particulier celle de Martin et Apolline, l’auteur, Colin Niel, en tire un suspens captivant.

L’écoute de ce livre audio est agréable par le fait de l’alternance des chapitres qui se fait par les voix des 4 personnages principaux incarnés par Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen et Cyril Romoli. Contrairement à un audio-book habituel où l’histoire est généralement contée par une seule voix, cette originalité permet aux lecteurs de mieux s’immerger dans le récit et d’avoir l’impression d’entendre le point de vue de chacun, s’expliquant sur leur histoire personnelle et les circonstances qui les ont menées au résultat final.

Pour les novices en écoute de livre audio, je pense que celui-ci constituerait un excellent départ si vous avez toujours eu envie d’essayer, sans vraiment vous y lancer. En tout cas, moi, il m’a conquise, tant par l’histoire proprement dite que par la qualité des narrations !

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D’un côté il y a Apolline, qui, pour le jour de ses 20 ans, se voit offrir un arc et un billet d’avion : pour réaliser sa 1ère chasse aux lions.
De l’autre, il y a Martin, garde forestier dans les Pyrénées qui veille à la préservation de notre territoire. Et qui a pris en grippe les chasseurs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, en dehors de ses heures de travail, il fait partie d’une grosse communauté : les anti-chasse.
Et puis, dans un pays très éloigné, la Namibie, il y a deux personnages : Kondjima issu du peuple des Himbas et dont le père s’est fait décimer son troupeau de chèvres par un lion. Et Charles, un vieux lion solitaire, esseulé, qui chasse et qui fait ce qu’il peut pour se nourrir au cœur d’une sécheresse sans précédent.
Un jour, Martin tombe sur une photo sur les réseaux sociaux : une jeune femme se tient devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main. Ce photo est postée sous pseudo : Leg Holas. En un instant, il décide de la retrouver et dévoiler son identité. Mais derrière tout cliché il y a une histoire… et des secrets !

Une histoire pas banale avec trois points de vue : celui d’Apolline, une jeune femme moderne, éduquée avec des valeurs, contestables pour certains, mais qui sont celles de ses parents et qu’elle a faites siennes. Depuis la mort de sa mère particulièrement, Apolline peine à trouver sa place. Elle ne se sent bien qu’au coeur de la nature ; et elle maitrise une chose : c’est le tir à l’arc.
Martin est quant à lui garde dans le parc national des Pyrénées. Un homme amoureux de la nature, de la faune et de la flore, qui a pour vocation de la protéger. Envers et contre tous. Entier et vrai, il est parfois obtus, mais c’est ce qui lui permet de tenir le cap et de prendre les décisions qui s’imposent. Serait-il en train de passer du côté obscur ? En tout cas, lui a l’impression de faire ce qui est juste.
Et enfin, Kondjima : un jeune homme élevé dans le plus grand respect des traditions africaines, sauf qu’il refuse de baisser les bras. D’ailleurs, pour gagner le cœur de sa belle, il doit faire preuve de courage. Et quel plus beau défi que celui de tuer le lion responsable des dégâts auprès de sa communauté ?
Et puis, ce qui est original, c’est qu’on est aussi dans la tête du lion. Avec sa réalité à lui.
Ainsi, comme souvent la vie des uns s’entremêle à celles des autres. Au début du roman on comprend vite les ramifications même si on a du mal à comprendre la cause des dégâts annoncés. Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ? Aurait-on pu éviter le pire ?
Autant de questions auxquelles on n’a pas toutes les réponses, mais qui nous font dévorer les pages à une vitesse folle pour en savoir plus. Car oui, la fin justifie les moyens.

J’ai découvert l’écriture de Colin Niel, et je l’ai particulièrement appréciée. De manière impeccable, il nous raconte les faits, exprime les émotions des personnages, et nous laisse penser que chaque vision des choses a peut-être un double sens.
En version audio, le livre est particulièrement plaisant. Dérangeant évidemment puisque le débat est ouvert. Mais néanmoins captivant. Souvent dans un live audio, il y a un seul personnage, une seule voix qui fait tous les personnages. Là, on a un roman choral et quatre voix différentes pour quatre personnages à parts entières.
Quel plaisir d’écoute ! Sans jamais surjouer, chaque comédien interprète le personnage dans lequel il s’est glissé dans la peau, et nous en tant que lecteur, on écoute avec plaisir cette histoire qu’on nous raconte. Un roman noir qui marque les esprits, jusqu’à la toute dernière ligne. J’ai adoré !

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Écoute très agréable pour une histoire vraiment bien ficelée. Chaque protagoniste est vraiment attachant et l'histoire est menée tambour battant !

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#lectureterminee

Lu par Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen & Cyril Romoli.
Durée 9h04

"Pour moi ces gens là étaient des monstres ils auraient mérité qu'on les empaille eux aussi "

〰️
Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille avec passion pour la preservation des derniers ours dont Cannellito ce jeune ours mâle fait partie.
Il est un anti-chasse qui se bat corps et âme pour la faune .
Alors, lorsqu’il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique.
〰️

Un thriller haletant abordant le sujet de la cause animale avec en ligne de mire la chasse illégale en Afrique.
Mon coeur de Brigitte Bardot à un peu souffert à la lecture de ce roman mais il est tellement vrai et poignant .
Une belle leçon de vie.

Nos lecteurs sont formidables , j’ai adoré les écouter !
Ils m’ont fait voyager jusqu’en Namibie, j’ai trembler avec les personnages face à Cannellito, eu la rage lors des parties de chasse.

Un livre qui sera inévitablement dans mon top 3 pour le @prixaudiolib2023

Tu l’as déjà lu?

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L’histoire nous mène entre les Pyrénées et la Namibie. Martin recherche une jeune fille dont la photo a été mise sur les réseaux sociaux. Une photo qui la montre en train de chasser. Apolline a reçu un cadeau de son papa pour son anniversaire. Elle part chasser le lion avec son père et un Professional hunter. Mais le lion qu’elle veut chasser, Kondjima, jeune Himba, veut également le tuer pour d’autres raisons.
C’est un superbe roman choral qui mène aussi à une réflexion sur la chasse avec ses différents enjeux. Un roman très rythmé et sous tension, sauvage et très humain. Chaque personnage porte une voix bien singulière. Elles se font échos. J’ai adoré l’histoire comme les performances de chaque lecteur qui nous plongent parfaitement dans les motivations et les pensées de leur personnage. L’alternance des lecteurs révèle toute l’intensité de l’histoire déjà très prenante.
Un livre que j’ai adoré écouter car si j’aurais apprécié l’histoire et le style à la lecture, l’écoute en donne une dimension supplémentaire. Les lecteurs mettent merveilleusement en scène l’histoire et se font échos en alternant leur voix.

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Colin Niel nous propose un thriller passionnant qui nous embarque des sommets pyrénéens aux plaines namibiennes.

C'est un roman choral bien ficelé avec des personnages intrigants, tous ayant leur propre histoire et leurs propres secrets. L'auteur nous transporte à travers une série de rebondissements et de révélations assez étonnantes qui ont maintenu mon intérêt grandissant jusqu'à la dernière page. Ça va crescendo !

Le livre nous offre également une réflexion sur la nature humaine et ses limites, tout en explorant des thèmes comme la préservation des espèces, la survie de l'animal comme de l'homme et la question de la chasse.

La plume de Colin Niel est fluide et ses descriptions étaient très réalistes, je me sentais en total immersion avec les personnages, tellement qu'à un moment donné je me suis même sentie oppressée, l'atmosphère devenait dérangeante, j'étais totalement prise dans cette chasse, cette traque et ca m'a mis mal à l'aise, je pense que c'est aussi l'objectif de ce thriller, il vous bouscule et vous dérange.

C'est aussi, ici, un roman choral bien adapté à l'audio, il y a plusieurs voix, toutes très justes, qui correspondent bien aux personnages, rendant le récit encore plus haletant et l'angoisse plus palpable.

Une réussite et un roman que je recommande à ceux qui cherchent un récit entraînant, surprenant et bien pensé.

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Entre fauves de Colin Niel a reçu le prix des libraires Livre de Poche 2022, Le prix Libraires en scène 2021, le prix Libr’à nous 2021 et le prix du livre pyrénée 2021. Entre fauves est donc bardé de prix et j’avais bien aimé ma lecture de Seules les bêtes. Ce roman fait partie de la sélection du prix Audiolib 2023, dont je suis jurée cette année encore. Et ça tombe bien parce que j’adore ce prix et je suis vraiment fan de livres audio. En revanche, si ce livre a été récompensé et que j’ai bien aimé ma lecture de Seules les bêtes, je n’étais pas hyper emballée à l’idée de le lire. Le résumé me semblait présager un roman par hyper léger. Voyez plutôt.

Martin est un garde au parc national des Pyrénées et il s’inquiète de ne trouver aucune trace de Cannellito, le dernier ours en liberté des Pyrénées. Il craint le pire, sentiment renforcé par le groupe en ligne qu’il a créé pour repérer les chasseurs de trophées. Il se focalise sur la photo d’une jeune archère posant à côté d’un lion en Namibie et décide de la traquer, devenant chasseur.

Quatre personnages dans Entre fauves: Martin, Charles, Appoline et Kondjima. Quatre personnages, quatre points de vue, quatre lecteurs. Donc quatre voix. Quatre voix qui incarnent complètement les personnages. Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen et Cyril Romoli. Et ils m’ont embarquée dans cette histoires qui m’a fait voyager des Pyrénées en Namibie.

Peut-être vous demandez-vous qui sont Charles, Appoline et Kondjima ? Appoline est la jeune archère qui a reçu pour ses vingt ans une chasse au lion en Namibie. Elle va traquer Charles, un vieux lion qui a tué toutes les chèvres de père d’un jeune himba Kondjima qui va lui-aussi traquer le lion.

La chasse est au coeur de Entre fauves. Mais encore plus, la traque et l’instinct de prédateur que l’on a tous en nous (à différents degrés, disons que moi, je vais traquer les moustiques et les guèpes qui tournent autour de moi, je n’ai jamais pu me résoudre à attaquer le coq sociopathe de ma voisine). Charles qui tue les troupeaux des Himbas pour se nourrir et pour le plaisir de tuer, Kondjima qui veut rapporter la dépouille du lion au village pour épouser la femme qu’il aime. Appoline qui chasse depuis qu’elle est enfant et voit en Charles une proie de choix et Martin qui veut arrêter ceux qui traquent les animaux sauvages. Donc oui, le plaisir de la traque, de la chasse, d’être celui qui mettra fin à la vie d’un autre.

A priori, ce n’est pas ma tasse de thé, mais je me suis laissée porter par cette histoire, ces voix, cette ambiance, cette construction qui me donnait envie d’avancer pour en savoir plus. Car forcément, toute cette intrigue n’est pas si évidente et elle m’a beaucoup plue. La fin m’a plue. Beaucoup, je ne m’y attendais pas. A se demander même si ce livre ne va être dans mon top 3.

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Énorme coup de cœur !
Le polar en lui-même est absolument génial et très original et la narration audio lui a apporté un petit quelque chose en plus.
J’ai été complètement transportée et happée, avide de connaître le dénouement à tout prix.

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